Paul Rossini chasse la Gazelle aux commandes d’Aerotec Group

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Frédéric Lert

Paul Rossini, fondateur de la société Aerotec Group en 1992, aime défricher les terrains difficiles. Le chef d’entreprise, navigant dans l’Alat, diplômé de l’UTC de Compiègne et de l’Epner, a placé toute sa carrière sous la double casquette de l’opérationnel et de la technique : l’expérimentation est son domaine de prédilection.

Basée à Valence Chabeuil, Aerotec Group emploie aujourd’hui trente personnes et réalise un chiffre d’affaires de 5M€. La société s’est fait une solide réputation dans la révision générale, la rénovation et la modernisation des Gazelle militaires. Elle en a livré à ce jour une vingtaine à quatre clients différents (Irak, Tunisie, Chypre et Niger) et elle propose maintenant son concept « Naja » déjà mis en œuvre sur les Gazelle, mais également adaptable sur n’importe quel autre hélicoptère léger. L

a Gazelle Naja dispose d’une avionique tout écran, d’une tourelle optronique moderne et de missiles légers « Griffin ». L’Alat française ayant décidé de prolonger la vie de ses Gazelle au-delà de 2025, il y a fort à parier qu’elle entrainera dans son sillage d’autres utilisateurs gouvernementaux à travers le monde. Le marché de la modernisation des Gazelle a donc encore de beaux jours devant lui.

L’autre savoir-faire d’Aerotec Group touche à la vision nocturne, une autre spécialité de Paul Rossini qui revendique 1200 heures de vol sous JVN sur une large gamme d’appareils français, russes ou… chinois ! « Après 1987 j’étais en charge de ces questions au sein du Gamstat rappelle-t-il. En 2003, Aerotec Group a racheté la PME Scovision qui avait des compétences sur les tubes de vision de nuit, si bien qu’aujourd’hui nous concevons et assemblons nos propres JVN ».

Avec son système Hela Mk2 qui combine casque LH350 et JVN, Aerotec Group innove même en offrant la possibilité de régler directement sur le casque la luminance de palier et le gain, sans avoir à renvoyer les équipements en laboratoire. La PME drômoise prospecte dans le monde entier, et particulièrement en Amérique Latine pour placer son équipement auprès des militaires. Mais elle vise également le marché civil, avec notamment l’équipement des opérateurs EMS souhaitant voler la nuit.

« Nous venons de recevoir l’agrément PART 21G comme concepteur et fabriquant nous permettant de réaliser des STC et d’adapter les hélicoptères à notre matériel » précise Paul Rossini. « Nous avons modifié un premier EC135 de Mont Blanc Hélicoptères qui a pour client le SAMU de Marseille. L’emploi de JVN permet d’améliorer la sécurité pendant les phases de transit, au-dessus de 500 ft/sol uniquement. Leur emploi est en revanche interdit pendant les phase de décollage et d’atterrissage ». La beauté de la chose, c’est que les JVN sont toujours classées « matériel de guerre » en France et que si leur emploi sur des appareils civils est déjà codifié, leur possession reste pour l’instant interdite ! En attendant que cette autorisation soit donnée, MBH ronge son frein et Aerotec Group travaille sur la modification d’un deuxième EC135 de l’opérateur.

Frédéric Lert

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SAUTERET says:

26 juin 2015 at 12 h 21 min

Paul Rossini chasse la Gazelle aux commandes d’Aerotec Group
je confirme, les Gazelles SA 342 M et Viviane sont d'excellentes machines ; elles manquent toutefois de blindage, les dernières que j'ai vues c'est en Roumanie en 2014