L’exploitant savoyard d’hélicoptères SAF poursuit sa croissance et prévoit d’offrir ses services de formation aux pilotes extérieurs.
Le groupe SAF (ex-Secours Aérien Français) n’en finit pas de grandir. Après la fusion avec Hélicap puis l’intégration à Heliportugal, c’est maintenant une filiale formation, SAF Training Academy, qui vient s’ajouter aux activités d’exploitation et de maintenance d’hélicoptères. Inaugurée le 15 juin à Tournon (73), elle se prépare à ouvrir les portes de son simulateur de vol d’Eurocopter EC135 aux pilotes maison et extérieurs.
Cette installation marque l’arrivée des simulateurs dans le monde des hélicoptères légers. « Enfin ! », pensent tout haut les spécialistes de la sécurité des vols. Les simulateurs, de coûteux outils d’entraînement, profitaient déjà aux équipages militaires et à ceux des grosses compagnies qui desservent les plate-formes pétrolières.
Les pilotes d’EC135, un bimoteur très répandu dans le transport sanitaire et la gendarmerie (entre autres), vont donc bénéficier des mêmes avantages. Ils pourront s’exercer à des pannes trop dangereuses en vol réel, comme la double panne moteur. Pour l’exploitant, disposer d’un simulateur augmente la disponibilité des aéronefs.
A 5 M€, l’investissement est important – SAF profite de l’assise financière de la société-mère, United Helicopter Services. Celle-ci comprend aussi, outre Heliportugal, des sociétés brésilienne, turque et libérienne.
Christophe Rosset, président du groupe SAF, prévoit de faire fonctionner le simulateur 2000 heures par an. Il estime que l’équilibre financier sera atteint au bout de trois ans. « Même si nous perdons de l’argent, nous ferons tourner le simulateur ; c’est un investissement de sécurité », assure-t-il.
Les 54 pilotes du groupe seront les premiers à l’utiliser. Après une période de mise en route (il faut notamment écrire les programmes d’utilisation), le centre de formation sera ouvert aux autres exploitants à partir de début 2013. Un client potentiel, la gendarmerie, est sensible aux avantages du simulateur mais fait observer qu’il faudrait faire venir les pilotes en Savoie… Même ceux basés outre-mer.
La DGAC devrait certifier la nouvelle installation en septembre. Thales a fourni le matériel : un simulateur complet sur vérins. Un « module » interchangeable représente un poste de pilotage d’EC135. Il offre un champ visuel de 210 degrés (horizontal) par 70 degrés (vertical), explique Jean-Jacques Guittard, responsable des simulateurs chez Thales.
Une grande partie des logiciels est, en revanche, le fruit d’une coopération entre Thales et SAF. Eurocopter aurait volontiers vendu les données nécessaires… pour 1,5 M€. Thales et SAF ont donc équipé un EC135 d’une multitude de capteurs. Ils ont ainsi réuni les informations nécessaires pour programmer les « boucles de vol » du simulateur. Il s’agit d’avoir des réactions réalistes lorsque le pilote agit sur les commandes. La collecte a pris une vingtaine d’heures de vol, précise Louis Agnel, chef pilote et directeur du centre de formation.
A Tournon, le bâtiment offre assez de place pour un second simulateur, un ajout qui pourrait intervenir après l’achat d’autres modules de cockpit sur le simulateur en place.
Thierry Dubois
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SAF inaugure son simulateur de vol d'EC135 en Savoie
un simulateur pour la formation de pilotes helico c est bien ,,, mais ils feraient mieux de s occuper de revaloriser les salaires "FOR MI NA BLES " des pilotes hélico samu en France !