Alors que les ventes ont faibli depuis 2014, un potentiel de croissance semble se confirmer pour Safran Helicopter Engines en Chine, en Inde et en Russie (quatre premiers vols en 2016). Le numéro un mondial a enregistré, en 2016, plus de commandes en Chine qu’aux USA sur le segment monomoteur.
Safran Helicopter Engines, malgré la baisse des ventes dans le secteur des voilures tournantes, place ses pions pour conforter sa part de marché et tirer parti d’une reprise à venir. Ainsi, en 2016, les hélicoptéristes des pays émergents ont fait des progrès décisifs et l’ex-Turbomeca, spécialiste des moteurs d’hélicoptère dans le groupe Safran, était présente sur quatre de ces programmes.
Les livraisons ont chuté à 708 turbomoteurs l’an passé. La crise du marché pétrolier et gazier (aggravée par la suspension des vols des Airbus H225 au Royaume-Uni et en Norvège), accompagnée de divers phénomènes conjoncturels comme les difficultés économiques et financières au Brésil et une certaine surcapacité aux Etats-Unis, expliquent cette tendance. En conséquence, les effectifs ont ainsi été réduits de 5 % environ, à 6.000 personnes. Le motoriste a mis fin à ses activités de fabrication aux Etats-Unis.
Mais la part de marché est restée stable, à 32 %, affirme Bruno Even, président de Safran Helicopter Engines. Et, vu de l’entreprise qui revendique la première place mondiale, les commandes pour monomoteurs ont été plus nombreuses en Chine qu’aux Etats-Unis en 2016. Bruno Even prévoit une légère reprise à partir de 2018-2019.
Le niveau des 1.000 moteurs annuels devraient être retrouvé dès 2020 – une croissance tirée par la montée en puissance de programmes comme le monomoteur léger Bell 505 Jet Ranger X et par les pays émergents, ajoute Bruno Even.
C’est justement en Chine, en Inde et en Russie que Safran Helicopter Engines a enregistré quatre premiers vols en 2016. Il s’agissait de l’Ardiden 3C sur l’AC352 et de l’Arriel 2H sur l’AC312E du Chinois Avicopter, de l’Ardiden 3G sur le Kamov Ka-62 russe et de l’Ardiden 1U sur le LUH de HAL en Inde. « Cela traduit une dynamique de ces pays-là en termes de lancement de nouveaux programmes ; ils se préparent à l’évolution de leur marché, qui ne sera plus seulement militaire », commente Bruno Even avec optimisme. Avant de tempérer : « Cela ne signifie pas que leur marché civil va exploser, il faut tenir compte de paramètres comme le niveau de vie et le développement des aéroports. »
Le premier relais de croissance se trouve bel et bien dans les pays émergents, conclut Bruno Even, sans doute d’ici 5 à 10 ans.
Thierry Dubois
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