Sikorsky livre enfin le premier S-76D

L’hélicoptériste américain Sikorsky a livré les deux premiers S-76D à Bristow, près de neuf ans après le lancement du programme. La mise en service était initialement annoncée pour 2008.

Sikorsky vient d’annoncer avoir livré, fin décembre, les deux premiers exemplaires du biturbine intermédiaire S-76D. Ces deux hélicoptères sont allés à l’exploitant Bristow, qui les exploitera en « offshore » dans le golfe du Mexique pour desservir des plates-formes pétrolières. La certification européenne AESA est maintenant attendue pour le second trimestre 2014.

En configuration offshore, le S-76D a été certifié par la FAA américaine en octobre 2013, un an après l’homologation « de base ». Le programme S-76D aura connu des retards considérables, puisque la livraison est intervenue près de neuf ans après le lancement, en février 2005. La mise en service était alors attendue pour… 2008. Des retards auxquels le constructeur n’a guère donné d’explication, hormis sur des ennuis dans la mise au point du moteur Pratt & Whitney Canada PW210S et sur une crique apparue sur un support moteur.

Sikorsky affirme que les appareils à produire en 2014 sont tous réservés. Le carnet de commandes fermes est évalué à environ 700 M$ (540 M€). Sans révéler le prix réellement payé par les clients, un responsable donne une fourchette de 13 à 15 M$ (10 à 11,5 M€) pour un appareil équipé pour les missions « offshore ». C’est d’ailleurs le premier marché du S-76D. Ensuite viennent, par ordre d’importance, la recherche et sauvetage, les utilisateurs privés et le secteur médical.

Le S-76D succède au S-76C++. Entre autres améliorations, il est équipé d’une avionique Thales TopDeck, dotée d’une interface homme-machine repensée, et d’un rotor principal à deux vitesses – dont un mode « silencieux ». Les deux turbomoteurs PW210S (1077 ch chacun) sont 17 % plus puissants que leurs prédécesseurs et consomment moins, promet Sikorsky.

Thierry Dubois