Accueil » Hélicoptère » Soutien inattendu de Le Drian à une hypothétique version militaire du H160 d’Airbus Helicopters

Soutien inattendu de Le Drian à une hypothétique version militaire du H160 d’Airbus Helicopters

Le H160 poursuit son développement sans rencontrer de problème majeur. La mise en service est attendue pour 2019. Le ministre souhaite une entrée en service de la version militaire en 2024. © Frédéric Lert / Aerobuzz.fr

En annonçant, le 3 mars 2017, sa volonté de doter les armées françaises de 160 à 190 hélicoptères H160, le ministre de la Défense a créé la surprise. Au passage, il offre à Airbus Helicopters son premier client providentiel pour le programme militaire du H160, ainsi que son financement. Reste maintenant au constructeur à démontrer que le H160 répond au cahier des charges du futur "Hélicoptère Interarmées Léger" ou HIL : le H160 a vocation à remplacer les Dauphin, Panther, Alouette 3, Gazelle, Fennec et même Puma. A ce stade, l'annonce de Le Drian pose plus de questions qu'elle n'apporte de réponses…

« J’ai décidé lors du dernier comité interministériel de faire du H160 la base du futur HIL – Hélicoptère Interarmées Léger-  » a déclaré le ministre de la Défense lors de son passage à Marignane, précisant que les livraisons pourraient intervenir dès 2024, avec comme cible de 160 à 190 appareils. Cette déclaration, qui a surpris beaucoup de monde, n’a pourtant pas été prise sur un coin de table : un groupe technico-opérationnel réunissant l’industriel et les utilisateurs finaux planchait sur la...

Ce contenu est réservé aux abonnés prémium

Les formules prémium

Accès 48h

Tous les articles en accès libre pendant 48h, sans engagement
4.5 €

Abo 1 an

Soyez tranquille pour une année entière d’actus aéro !
69 €/ an

Abo 1 mois

Testez l’offre Premium d’Aérobuzz pendant 1 mois
6.5 €/ mois

Abo 6 mois

Un semestre entier d’actualités premium
36 €/ semestre
Trouve l’offre prémium qui vous correspond

9 commentaires

La possibilité de commenter une information est désormais offerte aux seuls abonnés Premium d’Aerobuzz.fr. Ce choix s’est imposé pour enrayer une dérive détestable. Nous souhaitons qu’à travers leurs commentaires, nos lecteurs puissent apporter une information complémentaire dans l’intérêt de tous, sans craindre de se faire tacler par des internautes anonymes et vindicatifs.

  • ‘Au passage, il offre à Airbus Helicopters son premier client providentiel pour le programme militaire du H160, ainsi que son financement.’
    En a t il le droit , cette pratique est t elle legale?

    Répondre
    • @lavidurev Je comprends votre légitime dernière interrogation ! Mais les dépenses militaires de l’Etat ne sont pas soumises à une procédure d’appel d’offres obligatoire. Et heureusement pour garantir l’approvisionnement rapide en matériels sensibles. C’est notamment la raison pour laquelle le MINDEF n’a jamais opposé le Rafale au Mig 29 ou au F/A 18… Ou le Tigre à l’Apache et à l’Alligator 😉
      Quelques contre-exemples toutefois mais pour chercher le meilleur rapport qualité/prix sur des équipements peu stratégiques : HK416, Ford Ranger…

      Répondre
  • Il y a quelques temps, je m’étais amusé à imaginer le H160 en tenue militaire (publié sur Instagram puis sur Twitter en fin de semaine dernière). Pour votre divertissement :

    https://twitter.com/adrienselvon/status/837747129468792833

    Ce choix me parait pertinent (réflexion toute personnelle qui n’engage que moi) si on se projette sur une durée de service de 30/40 ans à l’image des actuelles Gazelle et Alouette (au-delà donc de la durée d’industrialisation des autres solutions potentielles : H135, H145). Rappelons qu’à plusieurs reprises ces ruptures technologiques ont fait s’hérisser les poils (un petit peu de résistance au changement…) avant d’être saluées pour leurs atouts à l’aune des opérations (Frégate Lafayette, Dauphin, Famas…).
    Les écarts de tonnage entre ces machines à remplacer et les futures sont quand même à relativiser et à dédramatiser :
    – Le Puma n’est il pas devenu trop lourd dans le cadre de certaines missions pour lesquelles le NH90 et le Caracal sont eux complètement surdimensionnés (SAR en Corse, Commandement avancé dans l’ALAT, infiltration de petites équipes…) ;
    – La Gazelle (mais aussi le Fennec), toutes qualités reconnues, n’est elle pas trop légère au regard des engagements actuels (blindage limité par la puissance, autonomie limitée, difficultés à suivre les NH90 et Tigre dans les opérations qui se font de plus en plus en patrouilles mixtes, versatilité limitée lorsqu’il faut basculer en MEDEVAC). Les H135 ou H145 sont ils du coup pertinents (taille, autonomie) pour couvrir une zone comme le Sahel ? Certains ont peut-être eu en tête les OH6 Cayuse du 160th SOAR, transportant des commandos sur des banquettes en extérieur dans la Chute du Faucon Noir, au moment des débats… Quid de ce mode d’emploi aujourd’hui ?
    On peu donc penser qu’en terme de tonnage la vérité se trouve à présent au milieu avec un poids moyen comme le H160 (le H175 est du coup peut-être un peu trop gros).
    Attention également à ne pas oublier l’Armée de l’Air qui ne se résume pas qu’au Caracal et qui a besoin d’un vecteur hélico rapide pour les missions de police du ciel. Le Fennec, bien qu’ayant élargi le spectre récemment en Afrique, pourrait voir son remplaçant aller au-delà (SAR en Corse, à Cazaux et outre-mer) et alléger la charge de travail des Caracal.
    Enfin bref, passionnant débat qui commence à aboutir à des solutions concrètes !

    Répondre
    • On a un bon exemple de ce que vous argumentez avec le Mi-8, qui est un peu l’engin à tout faire de l’armée russe, et que l’on a vu dans toutes les sauces, civiles et militaires, et avec un succès plutôt démontré. Alors un H-160 pour tous, pourquoi pas après tout?

      Répondre
  • On va encore faire un monstre technologique brillant mais au prix hallucinant, au coût d’entretien dément comme le Rafale ou l’Airbus A400M.
    Décidement, nos décideurs n’apprennent jamais rien.
    Mon professeur de dessin industriel disait qu’une pièce simple nécessitait beaucoup d’heures de travail pour être simple. Cet adage reste encore plus vrai à l’ère de la mécatronique §

    Répondre
    • par Frédéric Lert

      Dans la même veine, Victor Hugo disait « désolé d’avoir fait un peu long, je n’ai pas eu le temps de faire plus court »… C’est d’ailleurs l’excuse que je donne régulièrement à Gil Roy… (n’allez pas croire que je me prenne pour Totor, hein…)
      Frédéric Lert

      Répondre
    • Non, rien à voir avec l’A400M ou le rafale (de même qu’avec le NH90 et le Tigre d’ailleurs): le H160 est un hélico civil, certifié auquel on va rajouter des équipements de mission. On est loin de l’usine à gaz développée spécifiquement, sur la base de spécifications plus ou moins farfelues avec plusieurs états parties prenantes.
      Une fois le H160 peint en vert, il pourra déjà assurer les missions simples, pour le reste il y aura effectivement des packages de mission mais qui seront plus ou moins sur étagère (même pour un système d’arme, il existe déjà quelque chose de fonctionnel qui pourra être monté à moindre frais).
      Quand aux problèmes de taille de la machine, je pense qu’il faut aussi analyser le compromis : « plein de machines spécialisée avec la logistique qui va avec » vs « une seule machine couteau Suisse mais bien moins de compétences et de pièces détachées à gérer ». N’oublions pas qu’un hélicoptère, c’est avant tout énormément de maintenance.

      Répondre
  • un helicoptere qui remplace de l’alouette 3 au puma ?? bizarre non?

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les commentaires sont reservés aux Abonnés premium

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.