Les bons débuts commerciaux du H160 montrent que l’appareil tombe à pic pour remplacer les Sikorsky S76 et autres Leonardo AW139. Mais une cadence de fabrication trop faible l’empêche pour l’instant de profiter pleinement de cette situation.
L’année 2023 a été remplie de bonnes nouvelles pour le nouveau venu d’Airbus Helicopters avec en premier lieu la certification de l’hélicoptère H160 aux Etats-Unis, au Canada, puis en Malaisie, au Mexique et aux Philippines. La certification indienne a été obtenu début 2024 et les travaux se poursuivent avec la Chine. Chine encore avec l’engagement de l’opérateur GDAT pour 50 appareils qui seront utilisés dans le secteur de l’énergie et du transport médicalisé. Une commande qui sera confirmée en plusieurs tranches dans les mois à venir.
L’année 2023 s’est clôturée sur 26 commandes et la barre des 4000 heures de vol a été franchie par les 25 H160 déjà en service. « La gamme des versions disponibles et certifiées est pratiquement complète et déjà bien fournie pour un appareil entré en service très récemment » souligne Gilles Armstrong, responsable du programme H160 pour Airbus Helicopters. « Nous disposons de trois version VIP (Line, Line/Lounge et Exclusive), des versions Oil & Gas, EMS (transport médical), SAR (recherche et sauvetage) et la version « services publics » est en courte finale. Dans ce domaine, les exigences des opérateurs sont très variables et nous allons suivre attentivement les évolutions du marché pour y répondre du mieux possible. Notre objectif est maintenant de travailler sur la maturité de l’appareil ».
Un rendez-vous important est attendu sous peu avec le route proving (essais en ligne) organisé par l’opérateur PHI dans le golfe du Mexique. Airbus Helicopters avait en fait imaginé que cette opération serait l’opportunité de se frotter à une première utilisation intensive de l’hélicoptère. Mais la flottille 32F de la Marine française a grillé la politesse aux Américains, accumulant plus de 1000 heures de vol en un peu plus de six mois, avec une flotte progressivement portée à six machines.
Ceci n’enlève rien au fait que PHI joue un rôle central dans la stratégie de conquête du marché américain. Les quatre H160 utilisés par l’opérateur pétrolier sont déjà présent sur le sol américain, l’un d’entre eux ayant même été utilisé par la FAA dans le processus de certification. Dans le même temps, Airbus Helicopters annonce vouloir développer les capacités de formation sur le sol américain avec l’installation d’un Full Flight Simulator à Dallas.
Et pendant ce temps à Marignane ? On y annonce un carnet de commandes d’un peu plus de 110 H160, en comptant les 30 H160M déjà commandés par l’état français. Dans un contexte de passage du développement à la gestion des certifications et à la réussite de la mise en service, un feu reste à l’orange : c’est celui de la production. Avec vingt appareils sortis de FAL (ligne d’assemblage final) en 2023, le rythme est insuffisant pour capter les opportunités offertes par le remplacement des flottes anciennes d’AW139 de Leonardo et de Sikorsky S-76. « C’est un marché important et c’est pour cela que nous sommes pressés de monter en cadence » résume Gilles Armstrong. « Notre objectif est de sortir 40 appareils par an à l’horizon 2026, ce que nous voulons faire en utilisant une seule chaine d’assemblage, c’est un choix industriel ». Pour gagner en place et en cadence sur la FAL, Airbus Helicopters a déjà choisi de déplacer les essais statiques qui se font en fin d’assemblage.
Mais la question de savoir si les premiers H160M seront assemblés sur cette unique ligne où s’ils bénéficieront d’une deuxième ligne, comme c’était évoqué au lancement de l’industrialisation, la réponse de Gilles Armstrong n’est pas tranchée :
« L’arrivée du H160M en production est encore lointaine et on a le temps de réfléchir à son intégration en FAL ».
Airbus Helicopters n’en est encore en effet qu’au développement du premier prototype de la version militaire du H160. Son assemblage est prévu dans le courant de l’année. « Nous avons eu à propos du H160M plusieurs demandes d’informations auxquelles nous avons répondu, mais nous sommes encore trop tôt dans le développement pour parler de contrats et pour pousser l’appareil sur le marché ! »
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