Voom, CityAirbus, Volocopter… Malgré les spectaculaires levées de fonds réussies par les eVTOL et leurs promesses, les hélicoptères conventionnels ont de beaux jours devant eux. Affaiblis par une crise économique grave qui se prolonge depuis des années, ils résistent mieux à la pandémie que l’on pouvait le craindre.
En 2020, Airbus a fermé sa filiale Voom, chargée de défricher le domaine de l’aéromobilité urbaine avec des hélicoptères. Certes, ses dirigeants affirment que des objectifs essentiels ont été atteints. Mais il s’agit bel et bien d’un exploitant qui a mis la clé sous la porte.
Le catalyseur de cet échec a été la crise sanitaire mais les fondamentaux de Voom n’étaient pas assez solides pour qu’Airbus envisage une suspension, plutôt que l’arrêt définitif de l’activité. Exit, donc, la révolution dans le ciel des villes et la démocratisation de l’hélicoptère utilisé comme taxi volant.
Partie remise ? Voire. La (plus si) jeune pousse allemande Volocopter est considérée comme l’une des plus sérieuses chez les concepteurs d’appareil électrique à décollage et atterrissage vertical (eVTOL).
Les problèmes technologiques, pratiques (on recharge les batteries entre deux vols ou on les échange contre d’autres, déjà chargées ?), de sécurité et d’acceptation sociale sont considérables, eu égard à la taille du marché. Quand on entend parler de Volocopter et de ses concurrents, il s’agit au mieux de démonstrations – rarement en public. On attend les commandes fermes, l’homologation d’un appareil et un exploitant certifié en transport aérien.
L’enjeu est ailleurs. Guillaume Faury, le président exécutif d’Airbus, expliquait en novembre 2020 qu’être présent dans les eVTOL permet d’expérimenter des technologies nouvelles à peu de frais. Sans les milliards d’euro, les délais de mise au point et les exigences de sécurité de la « grande » aviation, ces petits objets volants peuvent servir de support à des développements qui pourraient un jour monter à bord des avions de ligne.
Attendez-vous, en 2021 et encore après, à continuer à entendre parler de l’Airbus H160, du Kopter SH09 (désormais dans l’écurie Leonardo) et du Cabri G2. Les deux premiers ne sont toujours pas en service : les grands constructeurs aussi peuvent faire face à des mises au point de longue haleine. Ils parviennent en général à leurs fins.
Le troisième – notamment par la montée en cadence de sa production et sa récente première place dans un classement de satisfaction des clients – a montré qu’une jeune pousse peut se hisser au niveau des plus grands. Hélicoptères Guimbal : une startup qui a levé des fonds par dizaines de millions, organisé des événements médiatiques et promis de révolutionner le vol vertical ? Au risque de paraître démodés, nous parlons d’un ingénieur-artisan.
Thierry Dubois
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