Arthur Léopold-Léger, PDG d’Elixir Aircraft, fait partie des 24 hommes et femmes retenus par Aerobuzz.fr au titre de la personnalité de l’année aéronautique 2021. Le choix final vous appartient. A vous de voter entre le 25 et le 31 décembre 2021, sur Aerobuzz.fr.
La pétole. C’est la panne sèche. Les marins la redoutent. Quand la ligne d’arrivée est en vue, et que faute de vent, le voilier refuse d’avancer, elle devient un cauchemar. Après une traversée souvent sportive, quand le but est là, devant soi, visible mais inaccessible. La pétole, comme tous les skipper, Arthur Léopold-Leger a souvent été confronté à ce phénomène. Elle fait partie du sport. Comme tous les compétiteurs, il ne l’a jamais considérée, pour autant, comme une fatalité. L’anticiper pour la contourner. C’est le principe. En 2017, cette stratégie lui a permis de finir neuvième de la mini-transat en solitaire, sur un voilier qu’il avait construit lui-même.
La pétole est une expression de marins qu’Arthur Léopold-Léger n’imaginait pas qu’elle puisse s’appliquer sur terre. La situation qu’il vit actuellement, sur l’aéroport de La Rochelle, lui prouve le contraire. Depuis des mois, il attend le retour du dossier administratif qui va lui permettre de livrer le premier Elixir. L’avion est là, magnifique, suspendu à un coup de tampon. Plus rien ne se passe.
Arthur Léopold-Léger s’est lancé dans l’aventure de la construction aéronautique il y a six ans. Une course au large avec Cyril et Nicolas, ses deux équipiers, bien préparée. Elle s’était déroulée jusque-là comme prévu. Le pot au noir réglementaire avait été négocié avec maestria. La certification avait été décrochée au printemps 2020. La première livraison n’était alors plus qu’une affaire de semaine. Les vents étaient porteurs.
Depuis le début de l’année, Arthur Léopold-Léger fait face en se projetant sur l’objectif suivant. Les effectifs d’Elixir Aircraft ont doublé. La production des pièces en composite, jusque-là sous-traitées, a été réintégrée. L’entreprise a emménagé dans un nouvel ensemble sur l’aéroport de La Rochelle, et une nouvelle usine a été ouverte. Le skipper tient la barre. Et le ministre des Transports qui a pris en main l’Elixir ne tarit pas d’éloges. Arthur finira par en sortir de cette maudite pétole ! G.R.
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Bravo à Arthur et toute l'équipe d'Elixir pour leurs accomplissement, que beaucoup ont dû juger impossibles par le passé. Preuve, qu'il est possible de réinventer l'aviation légère en France lorsqu'on vise juste et qu'on s'assure les moyens humains.
Nos administrations de tutelles n'ont que faire des impératifs financiers des entreprises et des soucis des entrepreneurs qui ont cru bon d'investir et de travailler très dur pour créer une petite industrie, source de nouveaux emplois.
Ce qui compte, c'est la surface du "parapluie" qui doit protéger les bureaucrates et autres "gratte-papiers" improductifs, empêtrés dans leurs propres textes ubuesques qu'ils essayent eux-mêmes de comprendre.
La différence, c'est que pour eux, le salaire est garanti toutes les fins de mois!
Il faut dire les choses clairement !
Assez de la langue de bois qui nie les évidences.
La France est devenu un Pays en voie de sous développement; en raison de l'inefficacité des services publics; qui sont couteux abscons, et parfois corrompus; ou gangrénés par des idéologies nauséabondes.
Devrait-on laisser mourir une Société industrielle à cause des délais injustifiables des petits fonctionnaires aigris qui ne pensent qu'à accroitre leurs petits privilèges ?
Sans doute plus difficile que d'inventer "le futur carburant Aviation";
Il faut renverser la table et réinventer un management spécifique de la fonction publique qui tire vers l'excellence, et fonctionne vraiment !
Ou alors restaurer la possibilité de licencier les individus inefficaces (comme dans le privé) ...
..."L’avion est là, magnifique, suspendu à un coup de tampon. Plus rien ne se passe."...
Quelle explication l'administration donne t elle ?
Évidemment, la situation n'est pas complètement comparable, mais comment ne pas penser à l'expérience industrielle et administrative de René Fournier en lisant vos lignes. Soixante ans ont passé, cher Gil, et nos beaux avions ont toujours un besoin fondamental de papiers et de coups de tampon pour voler !