Les « solides résultats » qu’il affiche en 2021 encouragent Airbus à passer à la vitesse supérieure. Malgré les activités de défense en fort recul (-13%), le chiffre d’affaires du groupe progresse de +4% et continue de se rapprocher de celui de Boeing.
Guillaume Faury se sent pousser des ailes. Le Président exécutif du groupe Airbus confirme son objectif de production de 65 A320 par mois d’ici à l’été 2023 et étudie une cadence supérieure au-delà de cette échéance. Les fournisseurs, et en particulier les sous-traitants, vont devoir mettre du charbon dans la chaudière.
Le patron d’Airbus est encouragé par les remarquables résultats financiers qu’il a obtenus en 2021. Après avoir géré la pandémie en 2020, il a négocié « la transition » vers la reprise de la croissance avec succès. Le chiffre d’affaires progresse de +4% pour atteindre 52,1 milliards d’euros. Boeing a réalisé un chiffre d’affaires de 62,3 milliards de dollars en 2021, soit 54,83 milliards d’euros. Airbus affiche un bénéfice de 4,2 milliards d’euros en 2021.
« Ces solides résultats financiers reflètent la hausse des livraisons d’avions commerciaux, la bonne performance de nos activités Helicopters et Defence and Space, ainsi que l’attention portée à la réduction des coûts et à la compétitivité. Notre résultat net record et les efforts déployés pour renforcer notre position de trésorerie nette motivent notre proposition de verser à nouveau des dividendes. Dans le même temps, nous continuons d’investir dans nos priorités stratégiques et dans la transformation de notre entreprise. » Guillaume Faury aurait pu associer à ses remerciements, les gouvernements européens et en particulier le gouvernement français pour l’aide matérielle apportée à la filière aéronautique dans son ensemble. Sans les milliards d’euros injectés par les pouvoirs publics, le ton serait sans doute beaucoup plus dramatique.
A noter qu’en 2021, le cours de l’action Airbus a fait un bond de +25%. Dans le même temps, l’action Boeing reculait de -1%. A noter aussi que les dépenses de Recherche et Développement s’élèvent à 2,746 milliards d’euros.
Confiant dans l’avenir, Airbus table sur 720 livraisons d’avions commerciaux en 2022 et un bénéfice de 5,5 milliards d’euros.
Gil Roy
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Il faudra juste qu’Airbus ne se croie pas si fort qu’il en vienne à négliger ses concurrents ( Boeing ne sera plus le seul dans 10 ans) , ses clients ou ses fournisseurs.
À ce sujet, l’idée de vouloir se lancer ( tout seul?) dans la propulsion est inquiétante
Nombre de titres : 786 083 690 => 1,5€/titre = 1,179Md€ de dividendes
Question : compte-tenu de l’époque incertaine, est-ce qu’une mise au pot des 2/3 de cette distribution dans la R&D n’aurait pas été plus fructueuse à terme pour la société AIRBUS arguant du fait que les 2 principaux actionnaires sont l’Etat français et l’Etat allemand ?
Même si Boeing est empêtré avec ses problèmes techniques, donc financiers, on peut lui reconnaître une grosse capacité de réaction pour venir à nouveau aux avant-postes de l’aéronautique et, en conséquence, entacher l’avenir de notre constructeur européen.
Steve JOBS a longtemps évité la distribution de dividendes à ses actionnaires et ceux-ci manifestaient leur mécontentement au début mais ont, par la suite, reconnu ses bienfaits…
65 avions d'ici à l'été 2023 ... Par mois ?
Par mois effectivement !