En 2013, le chiffre d’affaires d’EADS, devenu depuis Airbus Group, a progressé de 5 %, pour atteindre 59,3 milliards et le bénéfice net, en hausse de 22 %, est passé à un milliard et demi. Malgré les contraintes qui pèsent sur les dépenses militaires mondiales, le nouveau groupe vise une rentabilité exemplaire pour le secteur de 7 à 8% du chiffre d’affaires.
En 2013, le chiffre d’affaires du groupe a progressé de 5 %, pour atteindre 59,3 milliards et le bénéfice net, en hausse de 22 %, est passé à un milliard et demi, malgré le poids de charges exceptionnelles. Du coup, il est tout à fait possible que la rentabilité passe bientôt à 7 ou 8 % du chiffre d’affaires, estimation confirmée par Harald Wilhem, impassible directeur financier.
Il ne faudrait pas pour autant en conclure hâtivement que tout va pour le mieux au sein du groupe européen. Certes, sa « visibilité » est excellente mais les soucis, grands et petits, sont néanmoins nombreux. Ainsi, on comprend que l’A350 XWB (déjà plus de 1.000 heures de vol) tient les délais, un exploit, Qatar Airways recevra bien son premier avion dès la fin de cette année mais les coûts ne sont pas respectés. Autre sujet de préoccupation, désormais mis sur la place publique, les ventes de l’A380 sont à la traîne, malgré les succès accumulés chez Emirates. Commentaire de Tom Enders : « nous devons vendre, vendre, vendre l’A380 ». Un credo qui, apparemment, n’était plus tout à fait de mise depuis un certain temps.
L’A400M, pour sa part, poursuit son chemin mais la Turquie refuse de prendre livraison de son premier avion, pour des raisons obscures, de « marchandage » de dernière heure, laisse entendre Tom Enders, visiblement très agacé. Côté militaire, toujours, l’Eurofighter est devenu une autre raison d’inquiétude, le ministère allemand de la Défense ayant décidé de sabrer dans la tranche 3 de son contrat d’achat. Et l’ex-Eurocopter est récemment sorti d’une mauvaise passe.
Enfin, pour la première fois, lors de la conférence de presse tenue à Toulouse mercredi matin, il a été question de l’hypothétique 90 places que voudrait lancer rapidement ATR. On le sait, Finmeccanica/Alenia Aermacchi voudrait aller de l’avant sans plus attendre tandis que l’Airbus Group estime qu’il est urgent d’attendre. Marwan Lahoud, le numéro 2 du groupe, a donné une explication claire qu’on n’attendait plus : ATR est « enfin » rentable, a-t-il déclaré en substance, et il s’agit de jouir de ce moment positif. Sous-entendu, il sera toujours temps, plus tard, de voir s’il convient d’élargir la gamme au-delà de l’ATR 72.
La gamme A320 se porte bien, elle va monter davantage en cadence (46 avions par mois), l’A330 connaît une profitable prolongation de carrière grâce à de nouvelles versions mais, dans l’immédiat, il n’est pas question de le remotoriser.
La restructuration, qui concerne essentiellement Astrium et Cassidian, est en bonne voie, confirmant implicitement que l’Airbus Group vise une rentabilité exemplaire. Le ton est apaisé, les jours heureux s’annoncent, semble-t-il. A condition, bien sûr, que la conjoncture reste porteuse, malgré les contraintes qui pèsent sur les dépenses militaires mondiales.
Pierre Sparaco
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Airbus Group voit loin pour le plus grand profit de ses actionnaires
donc en fait ce qui a fait la renommee d'airbus s'arrete la ou commence l'interret des actionnaires , et eurocopter prend un nom sur lequel il avait toute legitimite... desole pour les autres !!!
Airbus Group voit loin pour le plus grand profit de ses actionnaires
On peut critiquer la nouvelle gourvernance d'Airbus Group, d'etre plus une entreprise qu'un consortium européen. Mais il faut reconnaitre que Tom Enders et Fabrice Brégier sont LES Hommes qu'avaient besoin Airbus. Les prédecesseurs n'ont pas toujours été a la hauteur.
On peut craindre que le manquer d'innovations ou prises de risques par la suite. Mais d'un coté, je trouve bien de mettre l'accent sur des produits "bien nés". On a tous vu les déboires de l'A380 et du B787.
Cette fois-ci, l'A350 semble tres bien partit, les compagnies le plébiscitent meme les plus réticentes (cf au Japon).
L'A320neo semble dans le meme cas de figure et la transition avec le ceo sera bien géré.
Un nouvel avion ou remotorisation pourra attendre je pense.
PS : Je ne pense pas qu'il faut "répliquer" au B777X. D'autant plus que la version 400pax servira plutot a remplacer les B747... et A380 donc un marché plutot de niche
Airbus Group voit loin pour le plus grand profit de ses actionnaires
Le binôme Enders / Brégier est ce dont Airbus avait besoin? D'où vient Airbus? D'où vient ce binome? À quelles institutions doivent-ils un fauteuil si confortable?
Airbus Group voit loin pour le plus grand profit de ses actionnaires
Et quid d'un A-350-2000 à 400pax en 3 clases? On va laisser le Boeing 777X tout seul dans la classe?
Airbus Group voit loin pour le plus grand profit de ses actionnaires
Je décèle pour ma part une forme d'ironie dans l'article, titre compris.
Je ne sais pas juger la stratégie actuelle d'Airbus Group (on verra bien), mais je comprends que le credo est que l'amélioration de la compétitivité et la réduction des dépenses de R&D peuvent aller de pair. Ce n'est pas le credo d'une entreprise normale.
Airbus Group voit loin pour le plus grand profit de ses actionnaires
En fin du compte, une entreprise doit être bien rentable surtout quand le chiffre d'affaires atteint les 60 milliards d'euros. Il ne s'agit pas de fabriquer pour fabriquer. C'est la bonne stratégie comme les entreprises américaines. Pourquoi s'arrêter à 8% de rentabilité, et pourquoi pas 12% par exemple !
Airbus Group voit loin pour le plus grand profit de ses actionnaires
En effet, ne vous bornez pas à la communication d'Enders, allez voir entre les lignes et dans toutes les données disponibles et vous verrez notamment qu'Astrium (filiale la plus rentable en EBIT d'EADS) paye un pris très fort et sans aucune justification.
Je ne pense pas que la mise ne danger d'un outil industrielle si stratégique et difficile à obtenir soit réellement une situation "apaisé" et annonce des jours particulièrement heureux.
Airbus Group voit loin pour le plus grand profit de ses actionnaires
"Le ton est apaisé, les jours heureux s’annoncent ..." pour AIRBUS peut être mais je doute que les gens d'anciennement ASTRIUM et CASSIDIAN soient tout à fait de votre avis étant donné les milliers de suppressions d'emplois qui se préparent ...
Airbus Group voit loin pour le plus grand profit de ses actionnaires
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes à en croire cet article, bel exercice de com. il est des plans en cours qui ne disent pas leur nom....