L’Industrie Française Aéronautique, Spatiale, de Défense et de Sécurité affiche un bilan 2013 record avec une progression du chiffre d’affaires à 47,9 Md€ (+9% à périmètre constant), dont 79% à l’export. Le secteur civil représente 75% de l’activité et 84% des commandes reçues à 73,1 Md€ soit une progression de 49% par rapport à 2012.
Le secteur civil assure très exactement les trois quarts du chiffre d’affaires des 332 membres du Gifas, Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales. Ce qui revient à dire que les succès répétés d’Airbus entretiennent ses résultats exceptionnellement bons. Et cela quels que soient les mérites de la gamme Falcon de Dassault Aviation ou encore ceux des avions de voyage TBM de Daher-Socata et des lanceurs spatiaux Ariane. Une situation de dépendance qui serait dangereuse si l’industrie des transports aériens n’était assurée de continuer de progresser de 5 % par an, les compagnies aériennes, sans être très prospères pour autant, étant en mesure de renouveler régulièrement leurs flottes.
De plus, ce qui est rarement mentionné par le Gifas, la participation d’industriels français aux grands programmes civils de Boeing pèse favorablement sur les statistiques. L’avionneur américain estime en effet qu’il assure 27.000 emplois dans l’Hexagone, sans préciser s’il inclut dans ce chiffre des « indirects ». Les membres du Gifas occupent actuellement 177.000 personnes, 7.000 de plus que 12 mois plus tôt. Mais le président du groupement professionnel, Marwan Lahoud, annonce un moment de stabilisation : « après trois années toniques, 2014 constituera un temps de respiration dans la politique de recrutement de la profession », pondère-t-il.
L’année dernière, les adhérents du Gifas ont réalisé un chiffre d’affaires de 47,9 milliards d’euros, en progression de 9 % à périmètre constant, dont 79 % à l’exportation. Là aussi, on retrouve l’omniprésence d’Airbus, tout comme dans le niveau record des prises de commandes, 73,1 milliards, un bond en avant de 49 %, dont 84 % venant du marché civil. Il s’agit, notamment, de l’impact des nombreuses commandes d’A320 NEO. Et l’apport du secteur aérospatial à la balance des paiements reste appréciable avec un solde positif de 22 milliards d’euros.
Tous les segments du secteur se portent bien, y compris les équipementiers et les PME qui constituent un maillon essentiel de la « supply chain ». Laquelle a trouvé les moyens d’adopter un tempo plus rapide que précédemment, un constat qui, là encore, reflète l’influence omniprésente d’Airbus. Au plan militaire, les principales productions affichent en effet des chiffres proportionnellement beaucoup plus modestes, onze Rafale par an et encore moins d’A400M.
Cette supply chain a été mise à rude épreuve quand il lui a été demandé de monter en puissance alors que nombre d’entreprises n’en avaient pas toujours les moyens et ont souvent été soutenues trop timidement par les banques. Cette année, Airbus prévoit de livrer un peu plus de 600 avions, tous types confondus, ce qui revient à dire que le constructeur marque une pose dans son essor, bien que son carnet de commandes représente plus de 7 ans de travail, une situation enviable mais néanmoins étonnante.
Les résultats financiers de 2013 ne sont pas encore connus mais ne peuvent qu’être satisfaisants, malgré les difficultés récurrentes liées au taux de change euro/dollar toujours défavorable pour une industrie dont la prospérité dépend de ses succès à l’étranger. Commentaire de Marwan Lahoud : « une variation de 10 centimes de l’euro entraîne une baisse de 2 %, en moyenne, de la marge opérationnelle sur le chiffre d’affaires ». Et de préciser que la parité idéale se situerait à 1,2 dollar pour un euro. Reste le fait que les composants d’Airbus issus de la zone dollars sont très importants, jusqu’à 50 %, ce qui atténue ce handicap.
D’autres soucis pointent à l’horizon, notamment les sérieux défis qui s’annoncent pour le secteur spatial civil qui évolue dans un contexte « ultra concurrentiel », allusion à l’émergence de nouveaux concurrents américains qui affichent des prix inférieurs à ceux des Européens. Il en sera évidemment question lors de la réunion ministérielle des pays membres de l’Agence spatiale européenne qui se tiendra à Luxembourg en décembre.
Reste le fait que l’industrie aérospatiale française apparaît plus que jamais comme un secteur d’excellence, qui consacre 14 % de son chiffre d’affaires à la recherche et développement. Une exception, brillante.
Pierre Sparaco
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