Le 1er mars, Allan McArtor prendra ses fonctions de directeur général de l’Airbus Group pour les Etats-Unis, le Canada et l’Amérique latine. Ancien pilote des Thunderbirds, administrateur de la FAA sous Reagan, il était depuis 2001 directeur d’Airbus Americas.
Allan McArtor était déjà un homme fort du groupe européen dans la mesure où il occupait les fonctions de président d’Airbus Americas depuis juin 2001. Cet homme sympathique affiche une forte personnalité en même temps qu’une tranquille assurance, rappelant si besoin est qu’Airbus et EADS ont constamment recruté ce qu’il est convenu d’appeler de grandes pointures. C’est-à-dire des hommes compétents, des « locaux » et non pas des émissaires venus de Toulouse ou de Munich, riches d’un parcours solide et capables d’endosser un rôle de premier plan en mesure de marier de grandes ambitions transatlantiques.
Allan McArtor est incontestablement de ceux-là, personnalité respectée dont le parcours ne s’est jamais éloigné d’un fil conducteur strictement aéronautique. Au départ, ce fut un pilote de chasse de l’USAF, qui s’est illustré au Vietnam avant de prendre la direction de la célèbre patrouille acrobatique des Thunderbirds. Puis, retourné à la vie civile, on l’a vu aux commandes de la compagnie régionale Legend Airlines, à la direction des opérations de FedEx (gros utilisateur d’A300-600R) puis à la direction de la FAA, nommé par Ronald Reagan.
On ne pouvait imaginer meilleure préparation à un poste de grande responsabilité chez Airbus. Il eut pour homologue EADS le non moins charismatique Sean O’Keefe, à la moustache blanche flamboyante, qui fut administrateur de la NASA et, avant cela, secrétaire à la Marine et titulaire de postes importants au département de la Défense et au Budget. La vie de Sean O’Keefe a basculé quand il a survécu de justesse au crash d’un DHC-3 Otter, en Alaska, à la mi-2010. Il en subit encore aujourd’hui les séquelles, ce qui l’a forcé à quitter l’Airbus Group, sans doute avec regret mais en sachant que sa succession serait brillamment assurée.
Allan McArtor aura beaucoup à faire, à commencer par réussir l’entrée en scène de l’usine Airbus de Mobile, dans l’Alabama, qui assemblera quatre A320 par mois, sans doute davantage à plus long terme, rappelant que l’avionneur de Toulouse n’est plus simplement européen mais résolument mondial. Sans doute préparera-t-il aussi l’avenir à long terme dans l’espoir que le ravitailleur MRTT, alias KC-330, puisse à nouveau poser sa candidature quand viendra le moment pour le Pentagone de lancer l’appel d’offres KC-Y portant sur la seconde tranche d’avions devant remplacer les vénérables KC-135R.
D’autres défis américains attendent l’Airbus Group, notamment l’espoir d’intéresser l’USAF à l’A400M ou encore de parfaire la présence d’une gamme civile d’ores et déjà très implantée à travers les Amériques. Au nombre des distinctions qu’il a reçues au fil de sa carrière, la plus récente dit tout : Allan McArtor a rejoint il y a quelques jours les rangs prestigieux des « Living Legends of Aviation ».
Pierre Sparaco
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Allan McArtor, un ancien des Thunderbirds à la tête d’Airbus à Washington
Excellent choix tactique à plus d'un titre. Construire aux Etats-Unis débloquera peut-être les premières commandes d'A380 dans ce très beau pays? Rappellons-nous que les entreprises Américaines profitent de 53% de la valeur ajoutée sur le géant des airs d'Airbus. Peu de gens doivent encore le savoir aujourd'hui.
Allan McArtor, un ancien des Thunderbirds à la tête d’Airbus à Washington
s'il arrive à vendre des A 400 M à l'US AIRFORCE,ce sera mieux qu' un superman ! n'oublions pas l' histoire des avions ravitailleurs !