En 2016, ATR a enregistré 36 commandes fermes contre 76 un an plus tôt. Au cours de l’année écoulée, malgré un marché chahuté, le constructeur franco-italien a néanmoins atteint son deuxième chiffre d’affaires le plus élevé (1,8 milliard de dollars), et son troisième plus haut niveau de livraisons (80 appareils livrés).
Les ventes d’avions de ligne se sont brutalement ralenties en 2016. Airbus a vendu 731 appareils contre 1.030 en 2015, et Boeing 668 contre 768. Le segment régional n’échappe pas au coup de frein. Il a été plutôt brutal pour ATR qui a vu ses commandes plus que divisées par deux, avec seulement 36 ventes fermes en 2016 contre 76 en 2015. ATR n’a enregistré que 14 options contre 81. Il s’agit là de la plus mauvaise performance des sept dernières années, autrement dit depuis le début de la décennie qui a été marquée, toutefois, par une envolée spectaculaire de son activité.
ATR AU COURS DE LA DECENNIE 2010 | ||||
Années | Commandes annuelles | Carnet de commandes | Livraisons | |
Fermes | Options | |||
2010 | 41 | 39 | 159 | 51 |
2011 | 157 | 79 | 224 | 54 |
2012 | 74 | 41 | 221 | 64 |
2013 | 89 | 106 | 221 | 74 |
2014 | 160 | 120 | 280 | 83 |
2015 | 76 | 81 | 260 | 88 |
2016 | 36 | 14 | 212 | 80 |
© Aerobuzz.fr |
Le recul des ventes s’accompagne logiquement d’un ralentissement des livraisons qui demeurent toutefois au plus haut depuis 3 ans. Bien que des clients aient demandé des reports, ATR a en effet livré 80 avions contre 88 en 2015. Le constructeur et ses partenaires engagés dans une complexe montée en cadence ont sans doute profité de ce retournement de conjoncture pour souffler et resserrer quelques boulons !
Au 31 décembre 2016, le carnet de commandes d’ATR totalisait 212 unités, en sensible retrait par rapport aux deux années précédentes : 260 en 2015 et 280 en 2014. Un niveau qui demeure historique pour le constructeur et qui constitue une sécurité pour les années à venir en lui offrant trois années de visibilité.
En 2017, ATR espère maintenir son carnet de commandes au niveau de fin 2016 ; il affiche ainsi explicitement sa volonté de vendre au moins 80 avions cette année. Compte tenu de la prudence du constructeur franco-italien, on en déduit qu’il y a de gros contrats dans les tuyaux. Les regards se tournent évidemment du côté de l’Iran qui après avoir passé commandes à Airbus et à Boeing, doit maintenant renouveler sa flotte d’avions de transport régional. ATR table également sur l’Amérique du sud où il a remporté de belles victoires commerciales l’année dernière. Et bien évidemment, il ne perd pas de vue le marché chinois.
Gil Roy
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« Une année 2016 complexe » Mon Cher Gil...
En clair - mais tu n'en parles pas dans ton article -, tu veux dire qu'ils sont dans le rouge, non ? Grave ?
Amitiés,
Jean-Louis
ATR n'est pas dans le rouge. L'activité est forte au contraire puisque le chiffre d'affaires atteint 1,8 Md$, c'est-à-dire très proche du niveau historique de 2015. ATR doit faire face à un fort ralentissement du marché et pour toute entreprise c'est une situation complexe…