Le lanceur Space Launch System (SLS) s’est envolé, lundi 16 novembre 2022, de Cap Canaveral. Les émouvantes images du survol de la Lune par le vaisseau Orion, rappellent aux plus anciens Apollo 8. Elles confirment surtout que la Lune est le nouvel objectif. On croise les doigts pour Thomas Pesquet…
Cela fait déjà cinquante ans que le dernier homme a marché sur la Lune. C’était, le 14 décembre 1972, et c’était Gene Cernan. Le prochain être humain à fouler le sol lunaire pourrait le faire avant la fin de la décennie. La NASA pense qu’il est possible d’assister au retour des marcheurs lunaires (marcheuses lunaires y compris) dès 2027. Plus surement vers 2028. Dans tous les cas, le programme pourrait se dérouler très rapidement…
L’Humanité s’apprête à communiquer dans un moment d’intense émotion. Les plus jeunes n’en ont pas conscience. Les plus anciens en sont convaincus.
Les plus anciens d’entre nous, se souviennent de ce jour de juillet 1969 comme si c’était hier. Ceux qui ont le souvenir d’avoir vu en direct Niel Armstrong posé le pied sur le sol poussiéreux de la Lune, ne l’ont jamais oublié. Ce fut tout simplement extraordinaire. La Terre entière s’est arrêtée de respirer quand le module lunaire a entamé sa descente. Elle a été submergée par l’émotion quand le premier homme a commencé à marcher prudemment sur la Lune.
Il en sera de même quand un ou une astronaute descendra du module lunaire pour fouler la surface de la Lune. Thomas Pesquet ne fera évidemment pas partie des premiers. Priorité aux américains. Mais il pourrait faire partie de l’aventure. Ce serait une chance pour lui, un immense bonheur pour tous les Français, au moment de le voir évoluer sur la Lune.
Les européens qui se sont vu confier par la NASA, le développement du module de service à bord duquel vont voyager les astronautes, ont négocié trois places. Le corps des spationautes européens comptant six membres, Thomas Pesquet a donc une chance sur deux de décrocher son billet pour la Lune. Il va falloir être patient. Les nouvelles recrues dont les noms viennent d’être dévoilés seront les suivants.
En attendant de savoir si le plus populaire des spationautes français est sélectionné, à ce stade, la seule certitude est que le compte à rebours est enclenché. Après une série de reports qui n’a rien d’anormal, le Space Launch System (SLS) a décollé de Cap Canaveral, le 16 novembre 2022, à 13h47. Le véhicule spatial s’est inséré sur une orbite terrestre basse avant que l’étage supérieur de la fusée ne s’allume pour l’injecter sur une orbite translunaire.
Le véhicule spatial qui se compose de la capsule spatiale Orion et son module de service (ESM pour European Service Module), a effectué un survol de la Lune. Il va profiter de la gravité lunaire pour gagner de la vitesse et se propulser à 70.000 km au-delà de la Lune, à près d’un demi-million de km de la Terre. Qui peut le plus, peut le moins…
Artemis 1 a pour objectif de valider le déroulement complet d’un voyage Terre-Lune aller-retour de la capsule Orion et de son module de service. Ce premier vol d’essai inhabité qui revêt la forme d’un test ouvrira la voie à Artemis II qui enverra quatre astronautes autour de la Lune en 2024.
Contrairement au programme Apollo qui avait permis à Niel Armstrong d’être le premier humain à fouler la surface de la Lune en juillet 1969, la NASA s’est, cette fois-ci davantage ouverte à la coopération. Ainsi, le module de service du vaisseau Orion (ESM pour European Service Module) embarque des sous-systèmes de l’ancien cargo de ravitaillement européen de l’ISS. Ces équipements ont été développés et validés par Airbus Defense and Space. Le Japon et le Canada sont également associés au programme Artemis.
Le programme Artemis qui prévoit également l’installation d’une station spatiale en orbite autour de la Lune utilisera des technologies de rendez-vous dans l’espace avec navigation optique héritée, elles aussi, de l’ATV. Enfin, le module d’habitation de la station Gateway, I-HAB, sera construit par Thales Alenia Space, en partie en France ainsi que le module Esprit de télécommunications, stockage de carburant et propulsion de la station.
De reports en reports, le lancement de Space Launch System (SLS) a finalement eu lieu le CCCC. La NASA a assuré. « Ce qu’on a fait dans les années soixante-dix c’était super. C’était techniquement hyper difficile avec les moyens de l’époque. Aujourd’hui on a plus de technologie, mais moins de budget et on n’accepte un peu moins de prendre des risques », explique Thomas Pesquet. Les temps ont changé depuis Apollo. Les américains ne sont plus lancés dans une course de vitesse, aiguillonnés par les soviétiques. Ils donnent le tempo. Leurs nouveaux challengers, en l’occurrence les chinois, apparaissent moins menaçants. Il n’y a aucune raison de s’affoler. Le prochain à marcher sur la Lune sera américain ou américaine.
Plus tard, il y aura des européens, des français et des françaises. Depuis le 23 novembre 2022, Thomas Pesquet n’est plus le seul spationaute française. Il a été rejoint par Sophie Adenot et Arnaud Prost.
Gil Roy
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Très bonne mise au point, malheureusement émaillée de fautes d'orthographe facilement évitables avec une relecture.
FD
Les missions Apollo furent des prouesses, Armstrong et Aldrin des pionniers. Depuis, on a amoncelé tant de progrès dans toutes les disciplines que le prochain vol lunaire ne sera qu'un progrès technologique de plus.
D'ailleurs l'intérêt du public pour les dernières missions Apollo avait très nettement faibli. On retient Apollo 13 pour le suspense de la survie de l'équipage et la notoriété du film grand public.
Il sera intéressant de connaitre la part d'intervention manuelle accordée aux astronautes pour l'alunissage.
Et aussi de mesurer les conséquences de l'exposition aux rayons cosmiques sur la durée de la mission.
D'un autre côté la couverture médiatique sera phénoménale, les transmissions vidéo en temps réel permettant de suivre pas à pas tous les volets de cette nouvelle exploration de la Lune.