ATR ouvre le chantier de la nouvelle génération

Pour l’heure, il s’agit d’objectif, et en particulier d’une baisse de 20% de la consommation de carburant. Il est aussi question d’hybridation. Reste à trouver le motoriste.

Chez Airbus, on parle de « Neo ». Chez Boeing de « Max ». Chez Embraer de « E2« . Et chez ATR, il faudra désormais se familiariser avec « EVO ». Le constructeur a annoncé qu’il préparait la nouvelle génération d’avions de transport régional. Il a surtout tracé les grandes lignes : « Cette nouvelle écoconception comprendra de nouvelles hélices, ainsi qu’une cabine et des systèmes améliorés. L’appareil restera un biturbopropulseur compatible à 100 % avec du carburant d’aviation durable (SAF). » ATR regarde aussi du côté d’« un nouveau système propulsif avec une capacité d’hybridation ». Tout cela est encore très flou.

 « Nous avons adressé une demande d’information aux principaux motoristes pour le développement du nouveau système propulsif, qui associera des technologies de motorisation actuelles et de prochaine génération. », explique Stéphane Viala, Directeur technique d’ATR. Le constructeur précise qu’au cours des prochains mois, il travaillera avec des compagnies aériennes, des motoristes et des fournisseurs de systèmes, en vue de lancer le programme d’ici 2023.

Difficile de ne pas rapprocher cette communication des intentions d’Embarer de revenir sur le marché des turbopropulseurs régionaux avec un tout nouveau biturbopropulseur, qui se veut, sur le papier au moins, en rupture avec l’offre actuelle. ATR se devait de réagir aux récentes informations qui supputent une annonce imminente du constructeur brésilien. Depuis le retrait de Bombardier du marché, ATR se retrouvait seul. Ses actionnaires, en l’occurrence Airbus et Leonardo, n’étaient pas enclins à investir. Le retour d’Embraer, s’il se confirme, va peut-être les encourager à donner à leur filiale les moyens qu’elle désespère de voir venir.

Gil Roy