ATR prend pied en Chine. En se dotant d’une tête de pont commercial, le premier constructeur mondial de turbopropulseurs espère faire sauter le verrou politique qui lui interdit un marché prometteur. Le nouveau bureau d’ATR est installé à l’aéroport de Tianzhu.
Pour ATR, la Chine est l’école de la patience. C’est à la fois un marché à conquérir et un territoire interdit. Jusqu’à présent le constructeur européen est perçu là-bas comme un concurrent du futur avion de transport régional MA700 que développe le consortium chinois AVIC. Mais en attendant que ce clone du best seller franco-italien soit au point, la Chine a besoin d’un avion économique pour désenclaver des régions isolées. Jusqu’à présent, elle s’en est passée, mais ATR ne désespère pas, pour autant, que le gouvernement chinois assouplisse sa position, d’où l’idée d’ouvrir un bureau commercial à Pékin. C’est une manière de prendre pied sur ce nouvel eldorado.
Le premier constructeur mondial de turbopropulseurs ne présente pas son nouveau bureau comme une tête de pont, mais comme «un nouveau jalon dans sa longue histoire de coopération avec la Chine». C’est plus subtile… ATR y met les formes en rappelant que depuis près de deux décennies, la Chine est pour lui «un fournisseur et partenaire stratégique». Il rappelle que d’«importantes parties de la structure, ainsi que certains composants des ailes des appareils ATR sont produits par Xian Aircraft Company (XAC), une filiale de la société AVIC».
Quoi qu’il en soit, si ATR ouvre un bureau l’aéroport de Tianzhu, c’est parce qu’il pense que le moment est venu de passer à l’offensive commerciale. Il va jouer la synergie avec Airbus. Plus de 350 appareils ATR, dont plus de 100 ATR 72-600, sont actuellement en service dans la région Asie-Pacifique, où ils opèrent sous les couleurs de 55 compagnies aériennes. Il est temps que la Chine se réveille !
Gil Roy
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ATR ouvre un bureau commercial à Pékin
pourquoi ne pas l' autoriser à faire le 100 places qu'il réclame depuis des années, ce créneau est certainement plus rentable avec ce type d' appareil qu'un biréacteur.
le temps passe et ne profite pas à l' immobilisme, demain il sera trop tard
ATR ouvre un bureau commercial à Pékin
Airbus ne souhaite pas s'engager dans le programme d'un ATR 90/100 places, tant qu'Aliena sera partenaire. Trop de problèmes au niveau des fuselages en provenance de Naples sur les modèles actuels, cela nécessitant beaucoup de retouches en chaîne de montage à Toulouse et même jusqu'au delivery...
ATR ouvre un bureau commercial à Pékin
Ou pire, un 150 places, avec deux moteurs d'A400M....Ce qui permettrait de rentabiliser leur développement, et de faire du transport régional vraiment low cost, puisque la consommation serait de l'ordre de la moitié de celle d'un 737...