En décidant de produire 1.200 avions par an à partir de 2026, Airbus place la barre à des hauteurs jamais vues. Et pour atteindre cet objectif, ses quelques 3.000 fournisseurs, quel que soit leur taille, devront tous la franchir. Sans exception. Clémentine Gallet qui dirige Coriolis Composites et qui préside le comité AéroPME du GIFAS a pris sa course d’élan.
Un Airbus A321neo est un puzzle en 3D de près de 100 tonnes au décollage. Une prouesse technologique composée de milliers de pièces produites par plus de 3.000 fournisseurs à travers le monde. Un seul d’entre eux est défaillant et se sont les lignes d’assemblage final d’Airbus, en France, en Allemagne, aux USA, au Canada et en Chine qui freinent. Ce qui est vrai chez Airbus, l’est aussi, à des échelles différentes, chez Dassault, Safran, Thales ou encore Daher.
La pandémie du Covid a fragilisé ce mécano industriel qui a permis à l’industrie aéronautique européenne de se hisser au plus haut niveau.
Parce que la demande mondiale est très forte, que ce soit pour les avions civils ou pour les avions militaires, parce que les carnets de commandes sont pleins pour les 10 ans à venir, les entreprises n’ont pas le choix. Elles doivent monter en cadence. Produire toujours plus pour permettre à Airbus de livrer 1.200 avions civils par an à partir de 2026 et à Dassault d’assembler trois voire quatre Rafale par mois à plus ou moins brève échéance, si le besoin s’en faisait sentir.
Pour relever le défi, chaque entreprise, à son niveau, doit être capable d’investir financièrement et de renforcer ses effectifs pour produire toujours plus, sans faire d’impasses sur la qualité et les délais. Les banques sont frileuses et la main d’œuvre introuvable. Quand on est à la tête d’une petite ou d’une moyenne entreprise, voire de taille intermédiaire, il n’est pas question de renoncer. La barre est haute, mais on la franchira !
Clémentine Gallet est à la tête de Coriolis Composites, l’une de ces PME de la filière aéronautique. Elle est implantée en Bretagne. Elle a accepté l’invitation d’Aerobuzz.fr. Elle sera prochainement, en direct, sur le plateau de JumpSeat. Clémentine Gallet est également la présidente d’AéroPME, le comité qui regroupe au sein du GIFAS (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) les sous-traitants de l’industrie aéronautique.
Avec Clémentine Gallet, nous parlerons du quotidien d’une cheffe d’entreprise, de ses relations avec les grands donneurs d’ordres, des besoins en recrutement de la filière aéronautique, de la solidarité au sein de cette filière, des difficultés d’approvisionnement, de cybersécurité, d’innovation, de la fierté d’être une actrice de premier plan de l’industrie aéronautique française,…
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Epatant !
Mais comme je suis ronchon le matin je m'inquiète de toutes ces belles perspectives.
Dans les années 90 la cadence des usines d'Airbus était d'une dizaine d'avions par mois, soit 120 par an.
Voilà que 30 ans plus loin la production est de 1200 avions par an.
Si je me projette dans 30 ans, avec le même ratio c'est 12000 avions par an. Là, je m'affole, pas pour moi mais pour mes petits-enfants : surconsommation des ressources en matières premières, en carburants, en eau, pollutions de toutes sortes pour une population elle aussi en croissance ...
Passe pour le civil.
Une photo originale pour ouvrir le sujet, un joli sourire devant une chaine d'avions de combat.
On se réjouit des quelques succès du Rafale, des canons Caesar ... mais là aussi j'ai le regard prudent. Le lobby militaro-industriel n'a pas son pareil pour "favoriser" les conflits, surtout les inutiles.
Allez, bientôt le printemps !