Depuis plusieurs mois, Spirit AeroSystems présent sur la plupart des programmes d’avions civils de Boeing et d’Airbus est en grande difficulté sans parvenir à régler ses problèmes. Les deux avionneurs annoncent qu’ils prennent, séparément, le contrôle de leur fournisseur stratégique.
Spirit AeroSystems est au cœur de l’affaire de la perte d’une porte de secours en vol d’un Boeing 737 Max9. Cet événement survenu le 5 janvier 2024 qui aurait pu être dramatique, n’est en fait qu’un symptôme de plus de l’extrême difficulté dans lequel se trouve ce fournisseur central de l’industrie aéronautique. Les problèmes de qualité de production qui s’accumulent ont de lourdes conséquences, tant sur la sécurité que sur les cadences de production.
Face à l’incapacité de leur sous-traitant à apporter des solutions, Boeing et Airbus, ses deux principaux donneurs d’ordres, ont décidé de reprendre le contrôle, en se partageant Spirit AeroSystems. L’avionneur américain acquiert l’essentiel. Pour mémoire, Spirit AeroSystems est né de la cession par Boeing de la production de ses éléments d’aérostructures. Une opération qui de toute évidence est un échec.
« En réintégrant Spirit, nous pouvons pleinement aligner nos systèmes de production commerciale, y compris nos systèmes de gestion de la sécurité et de la qualité, et notre personnel sur les mêmes priorités, incitations et résultats – centrés sur la sécurité et la qualité.« , a déclaré Dave Calhoun, président-directeur général de Boeing.
L’acquisition de Spirit par Boeing comprendra la quasi-totalité des activités commerciales liées à Boeing, ainsi que d’autres activités commerciales, de défense et d’après-vente. Dans le cadre de la transaction, Boeing travaillera avec Spirit pour assurer la continuité des opérations de soutien aux clients de Spirit et aux programmes qu’il acquiert, notamment en collaborant avec le ministère américain de la Défense et les clients de Spirit dans le domaine de la défense et des missions de sécurité.
Pour sa part, Airbus va ainsi reprendre le contrôle sur la production de sections de fuselage de l’A350 à Kinston (Caroline du Nord, États-Unis) et à Saint-Nazaire (France), la production des ailes et du fuselage central de l’A220 à Belfast (Irlande du Nord) et à Casablanca (Maroc), ainsi que la production des pylônes de l’A220 à Wichita (Kansas, États-Unis). En outre, Spirit propose de vendre certaines de ses activités, notamment à Belfast, en Irlande du Nord (activités non liées à Airbus), à Prestwick, en Écosse, et à Subang, en Malaisie.
Selon Boeing, « La valeur totale de la transaction est d’environ 8,3 milliards de dollars, y compris la dernière dette nette déclarée de Spirit. » La transaction devrait être finalisée à la mi-2025.
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
Le constructeur Bombardier qui compte également Spirit AeroSystems parmi ses sous-traitants a publié, le 2 juillet 2024, la brève déclaration suivante :
"Bombardier s’attend à ce que ses contrats d’approvisionnement continuent d’être honorés dans le respect des normes de qualité et de performance les plus rigoureuses. L’entreprise continue de collaborer étroitement avec Spirit dans le cadre du déroulement normal de ses activités relatives à des contrats existants."