En avril 2016, Delta Air Lines a commandé 125 CS100 (dont 50 options) à Bombardier. © Bombardier
Tom Enders, le PDG d’Airbus Group, était à Montréal, vendredi dernier (26 janvier 2018), pour mettre en œuvre l’intégration du programme C-Series dans le groupe Airbus. Il a ainsi pu partager avec ses partenaires canadiens, la satisfaction d’apprendre, en même temps qu’eux, la décision de la Commission du commerce international de rejeter la demande de Boeing. Dans la foulée, Enders a déclaré sa volonté d’accélérer la création d’une ligne d’assemblage final C-Series, à Mobile (Alabama, USA).
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Boeing a été et est toujours totalement justifié d’avoir déposé plainte contre Bombardier et le C Series. Le gouvernement du Québec en octobre 2015 a injecté d’une façon ou d’une autre $3 milliards de dollars pour renflouer Bombardier qui était alors au bord de la faillite ainsi que le programme C Series qui n’allait nulle part.
La vente à rabais des C Series à Delta Airlines ressemble en tout à celle des Airbus A300 à Eastern Airlines en avril 1977 à un dollar par moi. À l’époque, Airbus n’avait que trois clients: deux captifs Air France et Lufthansa, des pays bailleurs de fonds d’Airbus et Korean Air. Cette vente à rabais mit malheureusement Airbus au monde. Et Bombardier a suivi l’exemple, étant comme Airbus, une entreprise profitant depuis longtemps des largesses de l’état.
Boeing a perdu cette première manche car n’ayant pas proposé son 737MAX7 à Delta Air Lines, techniquement le constructeur de Seattle n’a pas eu de préjudice.
Il n’en reste pas moins que la raison profonde de la plainte de Boeing subsiste: sans aide gouvernementale, Bombardier et le C Series ne seraient plus là et il aurait été impossible pour l’avionneur québécois de brader ses avions auprès de Delta Air Lines.
Les avocats de Boeing n’en resteront pas là.
En étant bien renseigné, Airbus a pu sentir dans quel sens soufflait le vent à la Commission du commerce international américaine avant cette annonce. Ils devaient avoir une idée du verdict en avance, et ont pu mettre à profit ce renseignement pour faire une aussi bonne affaire avec ce programme acquis pour une bouchée de pain. Tout est une question de timing ! C’est Bombardier qui doit se mordre les doigts d’avoir vendu précipitamment, sachant qu’Airbus ne proposait pas d’avion concurrent au CS300…
Thomas Enders à l’origine des dénonciations des infractions d’Airbus aux règles internationales voulues par la mondialisation de notre Président, n’était pas là pour botter en touche.
Boeing n’étant pas directement concurrencé par cet appareil ,c’est juste pour emm…pardon , bloquer Airbus que la maison Trump l’a marqué à la culotte ? c’est ça ?