Les avions d’affaires constituent le dernier lien qui relie encore Bombardier à l’aviation. C’est aussi le seul gisement de profits dans un océan de pertes. Après la vente de ses trains à Alstom, la division avions d’affaires apparaît comme le dernier moyen de réussir le sauvetage du groupe industriel canadien. Bombardier est-il prêt à la céder au mieux disant ?
Bombardier a perdu 1,61 milliards de dollars US en 2019, pour un chiffre d’affaires de 15,8 Md$. L’aviation qui représente la moitié de l’activité a permis de limiter les dégâts grâce à une croissance de 8,5% générée par les avions d’affairesEn 2019, Bombardier a livré 54 Global, 76 Challenger et 12 Learjet. et les services après-vente.
« L’avion Global 7500, avion emblématique de sa catégorie, a atteint la pleine cadence de production. Avec l’augmentation des livraisons, l’avion Global 7500 devrait contribuer grandement à la croissance des revenus en 2020. Au fur et à mesure que l’avion progressera sur la courbe d’apprentissage, il contribuera également à l’augmentation des marges. », affirme Bombardier.
Pas de doute, le constructeur canadien ne s’y prendrait pas autrement s’il voulait mettre en vente ses bijoux de famille. Il n’en dira pas plus pour le moment, refusant évidemment de confirmer ou d’infirmer les rumeurs qui courent sur le rachat de sa branche aviation d’affaires par son concurrent Textron : « l’entreprise n’a pas l’intention de fournir d’autres mises à jour pour le moment. ». Il précise néanmoins que « Bombardier continue activement d’examiner des options qui lui permettraient d’accélérer le désendettement, de rembourser la dette et de placer l’entreprise en position de connaître du succès à long terme avec une plus grande flexibilité financière et opérationnelle. » Tous les regards sont tournés du côté d’Alstom supposé reprendre la branche ferroviaire. Cela laisse les coudées franches à Bombardier pour faire monter les enchères du côté des avions d’affaires. Il a gros à gagner…
La vente de sa participation dans le programme A220 annoncée courant février 2020, combinée avec les cessions aéronautiques antérieurement annoncéesVente à CAE (mars 2019) des activités de formation des pilotes et des techniciens d’avions d’affaires. Vente du programme Q Series (mai 2019) à De Havilland Aircraft of Canada. Entente définitive avec Mitsubishi Heavy Industries (juin 2019) visant la vente du programme de biréacteurs régionaux. Entente définitive avec Spirit (octobre 2019) pour la vente des activités de Bombardier liées aux aérostructures de Belfast, Casablanca et Dallas., générera plus de 1,6 milliards $ de produit en trésorerie et éliminera près de 2 milliards$ de passifs et engagements futurs. Le Global 7500 et ses déclinaisons 5500 et 6500 récemment certifiées sont la promesse d’une bouffée d’oxygène indispensable à Bombardier pour retrouver un nouveau souffle.
Gil Roy
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Ben je crois que le choix de Bombardier est déjà fait.
La vente du ferroviaire à Alstom est lancée, et Alain Bellemar le PDG, affirme se concentrer sur le secteur des avions d'affaire.