L’information a été révélée par le Wall Street Journal qui a la réputation d’être fiable. Si cette nouvelle se confirme, Textron pourrait offrir le plus étendu de tous les catalogues d’avions d’affaires.
Bombardier va mal et cela n’est un secret pour personne. Pour tenter d’arrêter l’hémorragie dans le passé et faire face, aujourd’hui, à ses échéances, le groupe industriel canadien a entrepris de brader ses actifs. Il a vendu, en 2017, à Airbus la majorité dans le programme du monocouloir C-Series, rebaptisé depuis A220. Faute d’être en capacité de suivre son partenaire dans ses projets d’investissements nécessaires à la montée en cadence de production, Bombardier pourrait sortir du capital.
Le canadien s’est également séparé, en 2019, de sa branche de biréacteurs de transport régional en la cédant à Mitsubishi Heavy Industries empêtré dans le développement de son propre biréacteur régional (MRJ). En 2018, Bombardier a vendu son biturbopropulseur Dash 8-Q400, concurrent de l’ATR européen, à Longview Aviation Capital, maison-mère de Viking Air qui a repris en 2016, le bombardier d’eau Canadair. Les avions d’affaires sont les derniers bijoux de famille du constructeur aéronautique canadien.
Si Textron rachète la branche avions d’affaires de Bombardier, comme l’avance le Wall Street Journal, il va se retrouver avec l’offre la plus étendue du marché, mais aussi avec des doublons. Textron possède en effet les turbopropulseurs Beechcraft et les biréacteurs Cessna Citation. Il pourrait étendre son offre vers le haut de gamme avec la famille Global et se retrouver, pour la première fois, en concurrence frontale avec Gulfstream et Dassault. Il lui resterait alors à arbitrer, d’une part entre le Learjet 75 et le Citation XLS+, et d’autre part entre le Challenger 350 et le Citation Longitude.
Les événements pourraient se précipiter. Bombardier a un besoin urgent de liquidité et le gouvernement québécois n’est pas décidé à voler à son secours cette fois-ci.
Bombardier présentera le 13 février 2020 ses résultats financiers pour le quatrième trimestre et l’exercice 2019. Les événements pourraient s’accélérer.
Gil Roy
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Un grand, trop grand qui a trébuché et a beaucoup de peine à se relever. Triste histoire.
Les yeux plus grand que le ventre ?
Surtout des gestionnaires incompétents, qui étaient plus préoccupés par leurs revenus qu'à la survie de la compagnie.
C'est en fait un mal devenu endémique au Québec (toute une nouvelle génération de patrons incompétents), qui est en train de créer une pénurie artificielle de main d’œuvre : les gens préfèrent rester au BES (Bien être social, équivalent du RSA) ou se mettre à leur compte, que de subir un patron qui partage mal les bénéfices.