Dans une vidéo, le CEO d’Airbus met en demeure les dirigeants britanniques de s’accorder autour du Brexit. Sans quoi l’avionneur européen menace de prendre des décisions drastiques et douloureuses à moyen terme. A court terme, son problème est de limiter les conséquences matérielles immédiates.
Le ton à la fois ferme et solennel, Tom Enders, CEO d’Airbus, s’est adressé aux britanniques, droit dans les yeux : « Les pro Brexit qui pensent encore qu’avec nos énormes usines nous ne partirons jamais se trompent. En cas de « no deal », nous n’hésiterons pas à revoir nos futurs investissements au Royaume-Uni. Il y a plein d’autres pays dans le monde qui aimeraient participer à la construction de nos avions. »
Tom Enders ne cache pas une certaine amertume : « Nous n’avons aucune idée de ce qu’il se passe là bas. Voilà plus de deux ans que nous demandons de la clarté. Les responsables politiques ne sont visiblement toujours pas capable de dresser un plan pour l’avenir.»
L’avionneur fabrique ses avions sur différents sites de production à travers l’Europe et emplois plus de 14.000 personnes outre-manche, principalement, pour la fabrication des ailes (du A320 au A380). Il y a quelques mois, Tom Enders s’inquiétait déjà d’une sortie du Royaume-Uni de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA).
Les certifications de milliers de parties des avions ne seraient alors plus valables du jour au lendemain. Sans l’approvisionnement d’une partie de ses fournisseurs, Airbus serait contraint d’arrêter ses productions. Fin 2018, les nouvelles étaient toutefois rassurantes à ce sujet, puisque l’EASA avait reçu l’autorisation de la Commission Européenne pour délivrer des agréments à plus de 700 entreprises britanniques afin qu’elles puissent continuer à fournir.
A moins de deux mois de la mise en application du Brexit reste une problématique non résolue, au cœur des inquiétudes (et de la hausse de ton) du CEO d’Airbus : un « no deal » mènerait à des complications administratives et à l’introduction de droits de douanes sur les ailes « made in UK ». Cela pourrait se traduire par l’allongement des temps d’acheminements des pièces vers les sites d’assemblages de Hambourg et Toulouse et donc des retards de livraisons et une perte de compétitivité.
Dans le contexte actuel de montée en cadence de la production, il n’est pas envisageable de constituer des stocks tampons. Les usines Airbus et leurs sous-traitants tournent à flux tendu. Les ailes qui resteraient bloquées aux frontières de l’Union Européenne entraîneraient une catastrophe industrielle et des retards de livraison des avions aux compagnies.
Plus qu’une option, transférer la production hors du Royaume-Uni est aujourd’hui une réalité. Alors que mercredi 23 janvier 2019, le ministre du Commerce Liam Fox a tenté d’assurer que son pays reste et restera une « destination attractive » pour les investisseurs, Tom Enders a lui prévenu : « On ne dépend pas de vous, on survivra quel que soit le résultat. »
Jérôme Bonnard
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Quel homme d'avenir pour Airbus Enders il part en retraite en avril !!
Parler d'investir pour l'avenir alors qu il dépent au present des anglais ?
Peut etre pour masquer son incapacite A380 en fin de vie (voir des annulations de commande et la destruction des premiers exemplaires invendables d'occas),A400
pas vraiement au point, les hélicos au ralenti,le raté prévisible de l'E FAN.
Heureusement que A320 A330 sont la . Apparus je crois du temps de la cogestion
franco allemande a la tete du groupe .
A prendre au serieux comme les representants de l UE !! ( 15 ans pour la mauvaise
mise au point de GALILEO -horloges atomique hs ,satellites 5 6 mal placés ..) la
RGPD pour tous (qui n'embette pas les GAFA mais bien les petites sociétés européennes) ,l'unicité des licences pilotes prives (?), la nego pour le BREXIT...
Que des grands donneurs de leçon qui se prennent pour des progressistes .
120 000 personnes bossent pour Airbus, qui, même s'il y a parfois des erreurs, signent chaque jour de leurs mains des matériels qui tiennent la comparaison face à un Boeing...
Allez-y MCR59, faites nous rêver !
Mettez vos mains dans ces gros programmes, on attend plus que vous pour que soudain tout devienne enfin impeccable !
Qu'auriez vous fait quand il a fallu mettre la somme qui lançait les premiers tracés de l'A380 ? De l'A350 ? Quand on a fermé la coiffe d'un lanceur de Galiléo ?...
Je suis certain que vous êtes parfait ! Tout le monde vous attend. N'oubliez pas de nous passer l'adresse de votre blog pour nous faire haleter devant tant de talent... Bon courage, sachez qu'on est avec vous !
ENDERS QUITTE SON POSTE EN AVRIL 2019 ?
D OU SON ANALYSE PERTINANTE POUR SON FUTUR ET LE FUTUR D AIRBUS ?
BEL EXEMPLE DE REUSSITE POUR NOS "ELITES" DE LA PENSEE UNIQUE DE L'UE
PAS DE CRITIQUE FACILE MAIS UN MIMIMUN DE REFLEXION SUR LA SITUATION
AU DONNEURS DE LECONS SUR LA FACON DE PENSER DES AUTRES INTERVENANT BRAVO POUR LEURS OUVERTURE D'ESPRIT !!!!
C'est une farce !
Nos amis anglais n'auront qu'a réserver leurs moteurs pour les chinois et les Russes, la demande est très forte.
Cela fera ne fera que renforcer l'escadrille de planeurs derrière les ateliers A.350 et A380 et de tps à autre du coté du delivery center de Toulouse.
Je suis atterré par cette accumulation de propos haineux. Aerobuzz et ses lecteurs feraient-ils à leur tour les frais de ces groupes d'influence manipulés et financés par l'étranger? La toile semble bien être devenue un "outils de destruction en libre service" et c'est regrettable. L'immense majorité des lecteurs d'Aerobuzz ne sont pas dupes, ils savent qu'Airbus est un magnifique exemple de collaboration européenne, un fleuron pour l'économie européenne, une fierté pour nous tous. Qu'un dirigeant de grande entreprise prenne ses responsabilités dans ce dossier me parait très bien. On lui aurait reproché son silence s'il n'était pas intervenu. Il y a ceux qui construisent et il y a ceux qui détruisent, à vous de choisir...
Tout cela en partie a cause de l immigration provoquée par ... les guerres par monts et vaux !? Ils mettent aussi tous leurs voisins insulaires dans la panade , Maastricht n était pas adapte' aussi . Il faudra redoubler d ' astuces !
Quand aux ailes d' A380 , seuls les grands peuples vont y croire , la Chine ? Ont ils aussi du pétrole ?... Alors hydrogène ...!
On ne parle pas de l'A380 ici, mais de toutes les ailes de toute la gamme AIrbus hors A220...
Etonnant même qu'un industriel mette tous se œuf dans le même plat... Quoique, non, ils font tous ça... (chaque entreprise d'un gros groupe est généralement monotype de produit...)
Depuis fort longtemps l'Angleterre veut profiter (et y arrive) de l'Europe, sans jamais ou du bout des doigts vouloir y faire un retour. America first ! Ce n'est pas nouveau. Donc pas une grosse perte pour nous.
Il est certain qu'allemands, français, espagnols, italiens, seront très heureux de fabriquer des ailes d'Airbus dans les usines déjà existantes du groupe ! Cela sera par exemple une super idée pour utiliser les hangars A380 de Toulouse si ils baissent encore la production et rangent ailleurs une partie de l'outillage...
Quand Tom Enders parle de produire ailleurs qu'en Angleterre, il ne pense pas à autre chose que l'Europe ! Produire les ailes en chine ? Bonjour la chaine d'approvisionnement et les délais ! Les polonais sont aussi un très bon plan avec déjà de nombreux gros donneurs d'ordres implantés là-bas pour produire...
Quant aux usines anglaises, elles seront très fières de produire du Boeing, en effet. Peut-être ouvriront-ils une chaine d'assemblage de F-35 ?
Je ne comprends pas très bien ce déversement de haine matinal sur Tom Enders ! Il fait travailler des dizaines de milliers de Français, en plus des autres Européens du groupe.
Quant aux anglais, je rappelle que c'est eux qui ont voté pour sortir de l'Europe. Ils faut qu'ils terminent le boulot maintenant, la farce a assez duré !
Cher Jean-Mi, relisez bien la déclaration de ENDERS, où il dit : "Il y a plein d’autres pays DANS LE MONDE qui aimeraient participer à la construction de nos avions. ». C'est on ne peut plus clair: il ne cite pas l'Europe!. Ce type n'est pas un européiste, mais un mondialiste, et de la classe la plus arrogante.
On est toujours l'arrogant d'un autre !
Il me semble que nous parlons d'efficacité industrielle et que tous les collaborateurs Airbus autant que les états qui ont un intérêt à disposer d'aéronefs made in Europe seront satisfaits de voir qu'il en faut davantage pour déstabiliser un concurrent du vieux continent.
Je sous-entends l'Oncle Sam, qui si je ne me trump pas n'est pas pour rien dans le Bexit...
Dommage de "se tirer une balle dans le pied" en prenant le 1er argument qui passe pour glisser un jugement "un peu chaud" et inutile, car il me semble qu'on se trompe de cible.
Airbus ne doit pas être l'otage de coups de sang. Au delà de nos amis US, il y a à préserver nos atouts face à la Chine et tant d'autres ré-équilibrages géo-politiques en perspective.
Non, il cite TOUT le monde, donc y compris l'Europe !
Si Airbus (et non pas Enders seul...) ne veut plus fabriquer ses ailes en Angleterre pour cause de frais de douanes et de délais de douanes, sans parler des agréments EASA/FAA, ce n'est pas pour aller fabriquer ses ailes dans un pays low-cost loin de tout !
Soyons sérieux... la menace est "on ne veut pas payer les frais de douanes", donc ça veut dire ramener ces produits intra-europe ou la circulation est libre, et la certification des pièces pas remise en cause !
Monsieur Enders n'est pas plus mondialiste qu'un autre, il fait du business !
(et je ne bosse pas chez Airbus !)
L'Angleterre sort de l'Europe avec une monnaie forte.
La France très affaiblie par son endettement ne jouirait pas du même prestige.
Juste une question : "De quel droit ce Monsieur vient s’immiscer dans la politique d'un pays et de ses citoyens ?"
Qu'ils aient raison ou non, cela ne le regarde pas. Cette arrogance (On se lâche !) ne se démarque pas de celle des patrons d'industrie -- et autres -- qui ont bientôt réussi à diriger la politique européenne : concurrence libre et non faussée, directives Bolkenstein (qui veut maintenant soumettre les délibérations des collectivités locales à l'acceptation des lobby de Bruxelles) et autres.
Après T. Enders, the others !
Après un rapide tour des infos d'outre Manche, plusieurs entreprise n'ont pas seulement prévenu du risque mais elles renoncent parfois à investir parfois à attribuer des parts de production à leurs ateliers Brittaniques...
Ambiance.
Break "seat" à l'est, cap sur l'Europe !
... de sa position de patron d'industrie qui s'assure du bon fonctionnement d'une entreprise européenne et ce, en toutes circonstances.
Il est juste légitime qu'il se soucie des sujets qui impactent la production, et donc les clients, et donc les revenus, et donc, et donc... des emplois du groupe, dont certains sont français.
Pas vraiment compliqué !
Faut mettre en fonctionnement la bonne antenne et regarder la totalité du scope, pour être dans le sujet.
On rangera le strip quand le vol "brexit01" aura vraiment trouvé sa trajectoire et sera passé sous contrôle GB... Pour l'instant il encombre le ciel de l'union sans FPL.
Les Anglais fabriqueront leurs ailes pour Boeing puisqu'ils sont culs et chemises avec les Yankees, et nous rapatrirons la fabrication des ailes en France pour Airbus : du boulot en plus pour nos compatriotes.
Bye bye UK et j'espere que l'on sortira aussi un jour de cette couteuse farce qu'est l'Europe !
Au contraire le brexit semble tres intelligent car permet a l'Angleterre qui n'a jamais
vraiment fait parti de UE de quitter le navire avant que le cortege d'incapables Bruxello-strasbourgeois ne le coule.
D ou la reaction absurde : pourquoi ne pas recompliquer des affaires qui marchent bien par des nouvelles contraintes administratives ?
Car le regroupement des plus nuls de tous les pays membres de UE veux prouver son statut.
Enders , petit chef incapable, est donc bien dans le ton .