Peu de détails techniques ont été divulgués lors de l'annonce du projet Climate Impulse. L'avion à hydrogène pourra emporter deux personnes dans une cabine dont l'aménagement sera semblable à celle du ballon Orbiter 3 et plus vaste que celle de Solar Impulse. © Climate Impulse / Syensqo
Sept ans après la fin de la mission de Solar Impulse, Bertrand Piccard revient avec un nouveau projet d’avion sans émission. Climate Impulse emmènera deux pilotes à bord d’un bimoteur expérimental à hydrogène autour du monde, sans escale, en 9 jours en 2028. La construction de l’avion a débuté et plusieurs partenaires français et européens soutiennent l’initiative.
« De nombreuses personnes m’ont interpellé au cours des 7 dernières années sur l’après Solar Impulse » rappelle d’emblée Bertrand Piccard lors de la présentation de son nouveau projet le 6 février 2024. « Je suis heureux d’enfin donner une réponse! »
Après avoir réalisé le premier tour du monde en ballon avec Orbiter 3 puis avec l’avion solaire Solar Impulse, l’explorateur suisse Bertrand Piccard se lance dans une nouvelle aventure aéronautique en lien avec l’environnement. Climate Impulse sera un avion propulsé par deux moteurs électriques fonctionnant grâce à l’hydrogène liquide. En 2028, le bimoteur emportera deux personnes pour un tour du monde en suivant l’équateur, sans escale pendant 9 jours.
« Dans ce monde plein d’éco-anxiété, où l’inaction et le pessimisme ambiant sont de mise, nous devons redonner de l’espoir et stimuler l’action en démontrant qu’il existe aujourd’hui des solutions disruptives qui mènent à un progrès durable » s’enthousiasme Bertrand Piccard. « Plus qu’un tour du monde avec un avion à hydrogène, Climate Impulse explorera de nouvelles façons de penser et d’agir pour promouvoir une meilleure qualité de vie. »
A l’instar de sa fondation Solar Impulse qui soutient les initiatives en faveur de l’environnement, Climate Impulse a pour grande ambition de mettre en lumière « des solutions efficientes qui rassembleront les citoyens, les défenseurs de l’environnement, les dirigeants politiques et les chefs d’entreprise, et permettront de passer du sacrifice et de la peur à l’enthousiasme et à l’action » poursuit Bertrand Piccard.
La construction de l’avion a déjà débuté dans l’Ouest de la France sous la supervision de Raphaël Dinelli. Le navigateur français est par ailleurs ingénieur en matériaux composites et travaille sur plusieurs projets dont l’avion électrique Eraole. Avec Bertrand Piccard, il formera l’équipage qui pilotera Climate Impulse autour du monde.
Les détails techniques n’ont pas encore été dévoilés, seul un rendu numérique a été communiqué. L’avion aura une envergure de 34 m et sera doté d’une cabine « sensiblement plus grande que celle de Solar Impulse » précise Bertrand Piccard, « qui abritera, un peu à la manière du ballon Orbiter 3, le poste de pilotage, un espace couchage, une kitchenette et un espace de stockage pour les vivres ainsi que les toilettes. »
La cabine est placée sur la voilure qui disposera de cellules photovoltaïques et, de part et d’autres, deux moteurs électriques insérés dans d’imposantes nacelles dotées d’empennages en T, qui abriteront les piles à combustible et les réservoirs d’hydrogène liquide. « Le principal défi consiste à maintenir l’hydrogène liquide à -253°C pendant les neuf jours estimés que durera le vol » ajoute Ilham Kadri, présidente et directrice générale de Syensqo.
A la différence du projet Solar Impulse qui avait démarré sans soutiens, plusieurs partenaires on embarqué à bord de Climate Impulse. Airbus s’est chargé des considérations aérodynamiques de l’aéronef expérimental, Daher se charge des parties mobiles de l’avion et Ariane Groupe s’est chargé du design des réservoirs de carburant.
Syensqo, anciennement Solvay, est le partenaire de premier plan de Climate Impulse. Solvay avait déjà participé à l’aventure Solar Impulse et « Syensqo apporte à nouveau son savoir-faire technologique pour la fabrication de l’avion, de sa structure au fuselage en passant par la voilure et les réservoirs d’hydrogène » ajoute Ilham Kadri. La majorité de l’avion, y compris les réservoirs, sera faite de matériaux composites et Syensqo étudie la possibilité d’utiliser des polymères.
Le projet possède un budget de 60 millions d’euros répartis en 45 millions pour la construction de l’avion et 15 millions pour les tests. La fabrication de l’avion devrait durer 2 ans pour s’achever en 2026. A la fin 2026, Climate Impulse sera transféré à Tarbes, dans les installations de Daher où il subira des tests au sol et en vol. Le tour du monde devrait avoir lieu en 2028. Le lieu de départ n’a pas été communiqué, mais le vol sera entrepris le long de l’équateur.
Enfin, pour Bertrand Piccard, « l’objectif est de démontrer que si nous pouvons faire voler un avion à hydrogène non-stop pendant 9 jours autour du globe, nous pouvons aussi le faire pour d’autres applications, non seulement en l’air mais aussi au sol. Il est temps de retrouver notre optimisme, de faire avancer les choses pour le climat et pour changer le monde. »
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Airbus s’est chargé des considérations aérodynamiques de l’aéronef expérimental,
Ils n'ont pas c'est évident suivi le principe que Monsieur Marcel Dassault aimait rappeler c'est à dire que ce qui est beau vole très bien.
Du Vendée Globe à "Climate Impulse" Belle trajectoire pour Raphael Dinelli !