Né, fin 2018, du rapprochement de Rockwell Collins et d’UTC Aerospace Systems, Collins Aerospace pèse désormais 23 Milliards de dollars et couvre tous les besoins de l’industrie aéronautique. Le nouveau groupe mise sur la capacité d’innovation de ses sites européens et en particulier français.
Avec désormais un effectif de 70.000 salariés répartis sur 300 sites à travers le monde, Collins Aerospace fait partie depuis quelques mois du cercle des géants de l’aéronautique. « La fusion des deux groupes permet d’aller vers des systèmes plus avancés, plus intégrés et plus intelligents », affirme Claude Alber Vice President, Europe, Customer and Account Management de Collins Aerospace. « Nous sommes devenus un groupe global ». Un « groupe global » qui compte en Europe et notamment en France des pépites qui se caractérisent par leurs capacités d’innovation.
L’un des plus beaux fleurons du groupe est Ratier-Figeac qu’UTC Aerospace Systems a déposé dans la corbeille de mariée. Sur le marché militaire, l’hélicier français est notamment présent sur les programmes A400M, C295 et ATR. Il a décroché en 2016, le marché de remplacement des hélices des C130 Hercules de l’US Air Force et de l’US Navy.
Une cinquantaine d’appareils ont déjà reçu la nouvelle hélice à 8 pales composites en lieu et place des hélices quadripale métalliques. D’autres tranches sont attendues, alors que les US Coast Guards viennent à leur tour de confier à Ratier-Figeac le retrofit des hélices de leurs C130.
Fort de ce savoir-faire et de ces références, l’équipementier français vise la flotte mondiale des C130, et bien évidemment les français dont Collins Aerospace est en train de moderniser l’avionique. « Le premier C130H modernisé a été mis sous tension en décembre 2018 », précise Olivier Pedron, président de la branche avionique française. Le chantier de modernisation des seize avions est réalisé à Toulouse. Le centre a obtenu en janvier 2019 son agrément FRA21J qui lui permet d’intervenir sur les aéronefs militaires français. L’étape suivante sera l’agrément européen.
Bien évidemment Collins Aerospace applaudit des deux mains la volonté de l’Europe, actée par la France, de consacrer 2% du PIB au budget militaire de chaque Etat membre. « Nous nous positionnons sur le SCAF. Nous sommes français, nous sommes européens, nous avons toute vocation à participer », déclare Claude Alber. « Nous sommes déjà sur l’Eurofighter, sur l’A400M, sur le Mirage 2000… Faisant partie du paysage français et européen, nous avons toute légitimité à faire partie des programmes futurs ».
Le militaire ne représente qu’un quart du chiffre d’affaires global du groupe dont l’essentiel de l’activité est tournée vers les constructeurs aéronautiques civils et leurs équipementiers. « Les grands enjeux de l’aviation moderne sont la connectivité entre les systèmes. Notre objectif est de proposer des systèmes complets connectés entre eux », résume Claude Alber.
L’addition de compétences complémentaires que représente la fusion de Rockwell Collins et UTCAS est évidemment le moyen d’y parvenir. La capacité de recherche et de développement du nouveau groupe atteint désormais 2,5 milliards de dollars par an.
Gil Roy
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la majorité du capital est pourtant en mains américaines n’es ce pas ?
Cela ne fait pas de doute que Collins Aerospace est un groupe americain
Joli groupe qui risque de faire saliver nos "amis" U.S. attention...