Le 25 avril 2020, Boeing a annoncé qu’il renonçait à prendre le contrôle du programme d’avions régionaux d’Embraer. Le constructeur américain fait porter la responsabilité de l’échec sur son partenaire brésilien qui se rebiffe.
Boeing reproche à Embraer de ne pas avoir fait sa part du marché avant l’échéance fatidique du 24 avril 2020, date butoir à laquelle l’accord cadre de transaction (MTA) aurait dû être finalisé. Embraer n’est évidemment pas de cet avis et estime, pour sa part, « abusive » la résiliation de cet accord et annonce qu’il « poursuivra tous les recours contre Boeing pour les dommages subis. »
Le brésilien n’hésite pas à déclarer que Boeing « a fabriqué de fausses déclarations comme prétexte pour chercher à éviter ses engagements de conclure la transaction et de payer à Embraer le prix d’achat de 4,2 milliards de dollars américains. Nous pensons que Boeing s’est engagé dans un schéma systématique de retard et de violations répétées du MTA, en raison de son refus de conclure la transaction au vu de sa propre situation financière et de 737 MAX et d’autres problèmes commerciaux et de réputation. » Aucun ambiguïté possible. Le divorce est consommé et les avocats des deux constructeurs peuvent commencer à fourbir leurs armes.
Pour mémoire, Boeing et Embraer avaient prévu de créer une entreprise commune comprenant les activités d’Embraer dans le domaine de l’aviation commerciale et une deuxième entreprise commune pour développer de nouveaux marchés pour l’avion de transport militaire C-390 Millennium. A priori, l’accord concernant la commercialisation et le support du C-390 Millenium, initialement signé en 2012 et étendu en 2016, demeure d’actualité.
Si pour Embraer, qui se retrouve isolé pour faire face à la concurrence de l’A220, c’est un coup dur, pour Boeing, c’est confirmation de la gravité de sa situation. En renonçant à faire entrer la famille E-Jet d’Embraer dans son catalogue, il laisse le champ libre à Airbus sur le segment d’entrée de gamme. L’écart se creuse un peu plus entre les deux mastodontes.
Gil Roy
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