Pour les deux fleurons de l’industrie aéronautique française, rejoindre l’équipe d’excellence du constructeur aéronautique américain, est, au-delà de la reconnaissance du haut niveau de technicité et de la qualité de leurs produits, la promesse d’une visibilité accrue au sein de Boeing, comme au niveau international.
Cela faisait longtemps que la Boeing French Team n’avait pas accueilli de nouveaux membres. Elle vient d’ouvrir ses portes à deux de ses fournisseurs d’un coup.
Il s’agit de Crouzet dont les capteurs de proximité et/ou disjoncteurs sont présents sur l’ensemble des programmes commerciaux de Boeing, depuis le 747-8, par l’intermédiaire des équipementiers-fournisseurs de sous-ensembles complets, et en direct sur les 737 MAX et 777X. Et c’est précisément le passage au Rang 1 en 2014 avec le 737 MAX, confirmé plus récemment avec le 777X, qui a permis à Crouzet d’entrer dans le premier cercle des fournisseurs de Boeing.
Pour Ratier-Figeac, le déclencheur a été la signature, en 2016, de son premier contrat avec Boeing pour la conception, la fabrication et la maintenance de l’actionneur de plan horizontal réglable du 777X.
Avec ces deux nouveaux entrants, la Boeing French Team compte désormais 17 membres. Crouzet et Ratier-Figeac rejoignent Aubert & Duval, Daher, Dassault Systèmes, DEUTSCH (TE Connectivity), Latécoère, Liebherr Aerospace & Transportation, LISI AEROSPACE, Michelin, Radiall, Safran Aircraft Engines, Safran Electrical & Power, Safran Landing Systems, Souriau, Thales, Zodiac Aerospace, ainsi que le membre associé, l’aéroport de Châteauroux, au sein de la Boeing French Team.Elle a été lancée en 2005 pour marquer la percée des industriels français sur le programme 787 Dreamliner. « La Boeing French Team offre à ses membres une forte visibilité, notamment au sein du groupe Boeing aux Etats-Unis. » affirme Jean-Marc Fron, Directeur Général de Boeing France. C’est aussi pour celui qui a succédé à Yves Galland, le père spirituel de la French Team, « une manière d’exprimer notre reconnaissance pour ce que ces entreprises apportent au Groupe en matière d’innovation et de compétitivité. » Au total, plus de cent entreprises françaises sont présentes sur les programmes Boeing. La chaîne des fournisseurs français réalise un chiffre d’affaires annuel de plus de 6 milliards de dollars.
David Arragon, Directeur Général de Crouzet, confirme que le fait d’intégrer la Boeing French Team a renforcé la crédibilité de son entreprise vis-à-vis du constructeur américain. Crouzet qui vise, en 2018, un chiffre d’affaires de 150 M€ en hausse, est ainsi déterminé à proposer à Boeing ses autres produits comme par exemple ses disjoncteurs qui équipent 60% des Airbus.
Boeing France ne compte pas en rester à 17 fournisseurs privilégiés. « Ce réseau de contacts et d’échanges va s’ouvrir davantage et accueillir régulièrement de nouveaux membres, sur la base d’un premier contrat significatif avec Boeing ou d’une accélération de l’activité avec le Groupe. Boeing France pourra également rassembler sous cette bannière des partenaires de longue durée afin de les récompenser pour leur fidélité. », annonce Jean-Marc Fron.
Gil Roy
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
Diogène
J'espère que les juristes des deux sociétés ont bien lu les contrats et sont parfaitement informés de la pratique scandaleuse de "l'extraterritorialité" du droit pénal américain.... sans cela, bonjour les futures déconvenues pour des raisons souvent futiles et aux conséquences désastreuses (amendes colossales, éventuellement prison pour les dirigeants français s'ils mettent les pieds aux Etats Unis et surtout pillage technique organisé!)
Souvenez-vous d'Alsthom, des amendes gigantesques de BNP Paribas et autres banques....
Cela fait des années que cela dure et cela ne va pas s'améliorer au cours du mandat de TRUMP!
En effet, la réglementation ITAR, EAR etc... est très contraignante mais pas ingérable non plus. Dans la plupart des grandes entreprises aéronautiques, une fonction existe pour s’assurer du respect de cette réglementation.