La montée en cadence de production des avions turbopropulseurs TBM et Kodiak passe par l’implantation d’une troisième ligne d’assemblage final d’ici fin 2026. Daher entend assoir sa place dans le top 10 mondial des avionneurs en se donnant les moyens de produire à terme près de 200 avions par an.
En 2024, Daher (14.000 salariés et 1,8 Md€ de chiffre d’affaires en 2024) a livré 82 avions monoturbopropulseurs : 56 TBM et 26 Kodiak. Son plan de charge est rempli jusqu’en 2026. En d’autres termes, les clients doivent attendre de plus en plus longtemps la livraison de leurs avions, et cela n’est pas acceptable, selon Didier Kayat, PDG de Daher. Ni pour le client qui veut son avion tout de suite, l’achat d’un TBM 960 étant souvent « un achat d’impulsion » selon l’avionneur. Ni pour l’avionneur qui ressent une « frustration » de ne pas pouvoir donner satisfaction à ses clients, au risque de les voir renoncer à leur acquisition.
L’objectif de Daher étant de vendre de plus en plus d’avions, il a choisi de se doter d’une troisième ligne d’assemblage final (FAL ou Final Assembly Line, dans le jargon des avionneurs). Elle viendra compléter les FAL TBM de Tarbes et Kodiak de Sandpoint (Idaho). Pour plus de souplesse, elle sera mixte ; elle produira aussi bien des TBM que des Kodiak.
L’avionneur français a fait le choix de l’implanter aux Etats-Unis, là où se concentre son marché. Elle verra le jour à Stuart, en Floride, où Daher, en faisant l’acquisition, en 2022, d’une usine d’assemblage d’aérostructures métalliques et composites, s’est dotée d’une tête de pont pour le marché nord-américain : 41.000 m2 et 700 salariés. Daher prévoit de recruter 100 salariés à partir de fin 2026 pour armer sa nouvelle FAL.
Aux Etats-Unis comme en France, l’industrie aéronautique est confrontée, non seulement à des difficultés de recrutement, mais également à la nécessité d’intégrer de nouveaux entrants qui ne possèdent pas la culture de la qualité et de la sécurité indispensable dans le secteur. Les entreprises subissent le contre-coup de la crise du Covid qui a entrainé des départs anticipés de salariés. Pour faire face à cette situation, Daher qui a recruté 2.500 salariés en 2024 dont 1.700 en France, et prévoit d’en recrutement autant en 2025, a vu son budget formation exploser. Il a en effet dispensé 124.000 heures de formation en 2024, soit une hausse de 32%.
La nécessité pour Daher est d’installer un standard de qualité et de sécurité commun aux trois lignes d’assemblage final. Il a choisi de prendre comme référentiel, le cadre européen géré par l’EASA (Agence européenne de la sécurité de l’aviation civile). A terme, ces trois chaines seront dimensionnées pour produire chacune 60 avions par an.
Et parmi ces avions, il y aura le nouveau modèle que Daher promet de présenter en 2027. Même s’il bénéficiera des connaissances acquises sur le programme EcoPulse, il ne sera pas hybride-électrique pour autant. Daher estime que les batteries ne sont pas encore suffisantes. En revanche il sera « le plus électrique possible », assure le PDG du groupe.
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