La confirmation du succès commercial du Rafale à l’export et le redressement du marché de l’aviation d’affaires en 2022 ont permis à Dassault Aviation d’engranger de nouveaux contrats et de finir l’année écoulée avec un total de 251 avions (125 Rafale Export, 39 Rafale France et 87 Falcon) à livrer.
« Dans la continuité de 2021, l’année 2022 est une année historique en terme de prises de commandes, 21 milliards d’euros (156 avions : 92 Rafale Export et 64 Falcon), qui nous permet d’afficher le carnet de commandes le plus important de l’histoire du Groupe : 35 Md€ (251 avions : 125 Rafale Export, 39 Rafale France et 87 Falcon). », résume Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation.
Sur le front militaire, 2022 marque l’entrée dans le carnet de commandes du contrat de 80 Rafale pour les Émirats Arabes Unis suite à la réception du premier acompte et la signature de contrats pour 42 Rafale (6+36) pour l’Indonésie. Le premier acompte relatif aux 6 premiers Rafale indonésiens a été reçu et cette commande de 6 est incluse dans les commandes de 2022. L’entrée en vigueur des 36 Rafale supplémentaires est en attente. Les 6 Rafale neufs supplémentaires acquis par la Grèce entrent également dans le carnet de commandes. Au total, ce sont 92 Rafale qui ont été comptabilisés en 2022. Le carnet de commandes au 31 décembre 2022 compte désormais 164 Rafale neufs : 125 Export et 39 France.
En 2022, Dassault a livré 13 Rafale Export (Grèce, Inde et Qatar) et 1 Rafale France (en toute fin d’année). « Cette livraison intervient après 4 ans d’interruption, à la demande de l’État pour des raisons budgétaires », précise Eric Trappier qui souligne que sans les contrats Export, la chaine de production du Rafale aurait du être mise à l’arrêt avec de lourdes conséquences pour l’avionneur, ses fournisseurs et sous-traitants.
L’année écoulée a, notamment, été marquée par une avancée importante dans le projet SCAF avec l’accord, tant attendu, sur le lancement de la phase 1B du démonstrateur (étude détaillée de définition) qui fixe le rôle de Dassault Aviation comme maître d’oeuvre architecte du New Generation Fighter (NGF). « C’est une bonne nouvelle pour notre bureau d’études car cet accord préserve notre patrimoine intellectuel. », insiste le PDG de Dassault Aviation.
En 2022, les travaux de développement du standard F4 du Rafale se sont poursuivis et les travaux relatifs au contrat pour l’Eurodrone ont commencé. Dassault Aviation est en particulier responsable des commandes de vol et des communications de mission, en tant que sous-traitant d’Airbus Defence & Space.
Dans le domaine des Falcon de missions, les travaux de développement sur les programmes Archange (Falcon 8X) et Albatros (Falcon 2000LXS) se poursuivent. « Nos prospections se sont concrétisées par la prise de commandes de 4 Falcon 2000LXS pour l’Armée de l’Air de la République de Corée ; d’autre part l’étude d’architecture du PATMAR Futur sur base Falcon 10X a été lancée en janvier 2023 (en compétition avec Airbus) », précise Eric Trappier.
Dans le domaine civil, en 2022, Dassault a enregistré des commandes pour un total de 64 Falcon, et a livré 32 avions d’affaires. Au 31 décembre 2022, le carnet de commandes qui fait état de 87 Falcon (contre 55 à fin 2021), a été expurgé des commandes russes qui représentaient entre 10 et 15% du total. « Le marché de l’aviation d’affaires a été dynamique même si l’on a constaté un ralentissement en fin d’année. », note l’avionneur qui a livré 32 Falcon en 2022, soit 2 de plus qu’en 2021. Toutefois, Dassault visait 35 unités, mais l’annulation des commandes russes et les difficultés de la supply chain ne lui ont pas permis d’atteindre son objectif.
L’année 2023 sera marquée par l’entrée en service du Falcon 6X, à mi-année. Le déclenchement de la livraison des premiers avions de série qui sont en cours de finition à Little Rock, dépendra du bon vouloir des autorités de certification. Que ce soit du côté de l’EASA en Europe, ou de la FAA aux USA, rien ne va plus de soi. Les exemples récents d’attente interminable du feu vert administratif se sont multipliés depuis ces deux dernières années.
En 2022, le chiffre d’affaires de Dassault Aviation s’est établi à 6,9 Md€, en retrait par rapport à l’année précédente (7,2 Md€). Le résultat net ajusté est de 830 M€ (693 M€ en 2021). En 2023, il prévoit de livrer 15 Rafale, dont 14 à la France et 1 à la Grèce (livraison déjà effectuée), et 35 Falcon.
En 2022, Dassault a recruté 1.500 salariés dont 24% de femmes. Il prévoit d’en recruter 1.000 en 2023. L’avionneur ne manque pas d’arguments pour attirer de nouveaux talents et fidéliser ses employés. Outre les programmes passionnants en cours, le partage de la valeur entre les salariés et les actionnaires est fait de manière équitable comme le souligne le PDG : « 210 millions d’euros de participation et d’intéressement (y compris forfait social) seront versés en 2023 au titre des résultats de 2022. C’était 139 M€ en 2022. Cela représente au minimum de 4 mois de salaire supplémentaires pour 93% des salariés de Dassault Aviation ».
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Depuis quelques moi, Eric Trappier ne rate pas une sortie médiatique, pour rappeler que l'interruption de quatre ans des livraisons de Rafale à la France, serait due à des économies budgétaires.
Ne ferait-il pas preuve d'une certaine ingratitude, quand on se souvient qu'auparavant, en l'absence de contrats exports, l'Etat avait soutenu une commande minimum de 11 appareils par an, afin de maintenir en vie la chaine de production ?
Alors que Dassault se porte très bien, est-il vraiment nécessaire de se plaindre sans cesse, de l'insuffisance des commande étatiques ?