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Industrie

Dassault donne « la priorité » à la production des Rafale, « pour la France comme pour l’Export. »

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Frédéric Marsaly

Dans un contexte de tensions inattendues, industrielles, internationales et nationales, Eric Trappier, Président Directeur Général de Dassault Aviation, a envoyé un message de confiance, à l’occasion de la conférence de presse relative aux résultats financiers du 1er semestre de l’avionneur de Saint-Cloud.

Cette première partie de 2024 a permis à Dassault d’engranger 18 commandes de Rafale (dernière tranche du contrat Indonésien) et 11 Falcon et, dans le même temps, de livrer 6 Rafale à la France et 12 Falcon, dont les premiers 6X, à leurs clients respectifs. Comme toutes les industries du secteur, les soucis de la « Supply Chain » on entraîné des retards de livraison.

Néanmoins et en dépit de carnets de commandes déjà bien garnis (83 Falcon et 223 Rafale dont 64 pour la France sur le carnet de commandes) Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation annonce qu’il est prêt à prendre de nouvelles commandes notamment pour le Rafale ! Du côté des Falcon, « le marché est mou » et le programme Falcon 10x a également dû être réadapté. Les premiers exemplaires sont en cours de construction. Les premières livraisons restent cependant prévues pour 2027. Ces deux nouveaux avions d’affaires représentent un enjeu stratégique particulier pour l’avionneur : « on est sur un basculement de gamme avec l’arrivée des 6x et 10x ».

« Dans un contexte difficile avec la supply chain« , Eric Trappier a réaffirmé que les objectifs 2024 de Dassault demeurent inchangés. L’avionneur vise chiffre d’affaires en hausse par rapport à celui de 2023, de l’ordre de 6 milliards d’euros.

En ce qui concerne le SCAF, Eric Trappier a précisé qu’une nouvelle phase commençait, c’est à dire celle de la construction du prototype : « et ça ne va pas être simple car c’est là qu’on doit répartir qui doit construire quoi ! » avant d’ajouter : « on est loin d’un lancement de programme ! » Interrogé ensuite sur le projet concurrent Tempest : « On ne sourit pas, mais une chose est sûre, cet avion n’ira pas sur un porte-avions ! » un point qui rappelle une des raisons pour lesquelles, il y a longtemps, Dassault s’était retiré d’un projet européen pour concevoir ensuite le Rafale.

Sur les perspectives d’avenir, le PDG n’a pas manqué d’insister sur la situation politique française qu’il a qualifiée « d’inquiétante » avant de préciser que les périodes d’incertitude font fuir les investisseurs. Néanmoins, il a tempéré la situation en évoquant le rôle crucial que joue la famille Dassault, via la holding GIMD, pour sécuriser l’activité de ses entreprises, une garantie que beaucoup d’entreprises, notamment les PME, n’ont pas, devant aller chercher l’argent souvent à l’étranger.

Ainsi les prises de commandes du premier semestre pour Dassault Aviation se montent à 5,1 milliards d’Euros, le chiffres d’affaires sur la même période est de 2,5 milliards pour un résultat net de 442 millions, en nette augmentation par rapport au premier semestre de l’an passé.

Les salaires du groupe ont été donc revus à la hausse de 4,2% et surtout « la participation et l’intéressement versés en 2024 au titre de l’exercice 2023 ont représenté en moyenne 2,9 mois de salaires supplémentaires pour les salariés de la Société Mère ». Dassault a recruté 1000 personnes au cours de ce premier semestre, exactement la moitié des besoins estimés pour l’année 2024, voilà quelques arguments convaincants.

« Le contexte international de ce premier semestre reste marqué par la guerre en Ukraine et l’état de guerre au Proche-Orient. En France, le Président de la République, en tant que chef des armées, a écrit aux industriels de la Défense pour leur demander un effort particulier dans le cadre de l’économie de guerre. Répondant à cet appel, j’ai demandé aux collaborateurs de Dassault Aviation de mettre la priorité sur la production des Rafale, pour la France comme pour l’Export.« , a déclaré Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation.








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Frédéric Marsaly

Frédéric Marsaly, passionné par l'aviation et son histoire, a collaboré à de nombreux média, presse écrite, en ligne et même télévision. Il a également publié une douzaine d'ouvrages portant autant sur l'aviation militaire que civile. Frédéric Marsaly est aussi le cofondateur et le rédacteur en chef-adjoint du site L'Aérobibliothèque.

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