Dassault Aviation a livré le premier Falcon 6X en février 2024. Un retard dû à une double certification qui a pris plus de temps que d’habitude et qui pèse sur les résultats de 2023 de l’avionneur. Le très attendu « grande cabine » français a entrepris une opération séduction à l’échelle de la planète.
« Les agences de certification sont devenues plus tatillonnent », analyse, un brin fataliste, Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation. La certification du Falcon 6X a pris, en effet, plus de temps que prévu et s’est révélée plus complexe. « Le 6X est le premier avion complet certifié après les problèmes de Boeing ».
Les agences européenne et américaine ont quasiment certifié simultanément le nouvel avion, comme elles ont pris l’habitude de le faire… avant le Covid. La double certification a été actée le 22 août 2023. L’entrée en service a été déclarée en novembre suivant par le constructeur. Entre temps, il a fallu appliquer des améliorations post-certification. Depuis, l’avion de démonstration a effectué plus de 250 vols aux USA et en Europe, les deux principaux marchés, mais aussi au Moyen-Orient et en Australie. La Chine est au programme d’avril 2024
« Les vols effectués ont permis aux premiers clients de confirmer le très haut niveau de confort de sa cabine. », affirme Dassault. Avant de signer, les clients de l’aviation d’affaires veulent juger sur pièce, et surtout exigent d’avoir des certitudes quant aux livraisons. Ils sont moins patients que les compagnies aériennes.
Gulfstream, l’un des principaux concurrents de Dassault, a estimé que les retards de certification avaient reporté les livraisons de 19 exemplaires du G700, son nouveau modèle haut de gamme, pour la seule année 2023. Dassault n’avance aucun chiffre.
L’avionneur français avait prévu de livrer 35 Falcon en 2023. Il n’en a livré que 26. Outre le retard pris par la certification du Falcon 6X, Dassault est confronté, comme ses concurrents et d’une manière tous les avionneurs, aux dysfonctionnement de la chaine d’approvisionnement (supply chain). « Les difficultés des chaînes d’approvisionnement débutées avec la crise Covid affectent durement les sous-traitants de l’industrie aéronautique qui n’arrivent pas toujours à livrer avec la qualité et dans les délais requis. Les défaillances de certains fournisseurs, ainsi que des manques de capacitaires, principalement en aérostructure, se sont traduites pour le Groupe par des retards de mise en production. » Il fait ici référence à la défaillance du britannique GKN.
Dassault prévoit néanmoins de livrer 35 Falcon en 2024. « Le Groupe a mis en oeuvre un plan de pilotage centralisé afin de réaliser les plans de correction, d’apporter le soutien nécessaire à certains des sous-traitants et de développer le « Make in India ». » Des équipes de Dassault sont à l’œuvre chez plusieurs sous-traitants. Des avances de payement et des aides financières sont également accordées aux plus fragiles. Compte tenu des volumes plus restreint, Dassault ne peut pas sécuriser ses approvisionnements en multipliant les sources comme le fait Airbus.
Au 31 décembre 2023, Dassault avait 87 Falcon en commande.
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More