Le gouvernement français a signé un nouveau contrat stratégique de filière (CSF) « Aéronautique » pour la période 2024-2027. L’objectif est de permettre au secteur aéronautique de relever le défi de la décarbonation du transport aérien dans un contexte de montée en cadence de la production et de l’augmentation des besoins en financement pour la chaine de sous-traitance et les fournisseurs.
La filière aéronautique française va bien. Les vente d’Airbus et de Rafale soutiennent énergiquement la balance commerciale. Ce n’est pas pour autant que la situation des entreprises françaises n’est pas précaire. Quelle que soit leur taille, ces entreprises sont confrontées à un double problème qui se démultiplie à l’infini, rendant le quotidien d’une rare complexité.
Le premier est l’impérative montée en cadence de la production. Le second est la décarbonation du transport aéronautique. Pour résoudre les deux, il faut augmenter les ressources financières, mais aussi humaines. D’où le nouveau contrat stratégique de filière (CSF) « Aéronautique » pour la période 2024-2027, signé par l’Etat français. Il s’articule autour des trois grands défis : la décarbonation de la chaîne de valeur, la réindustrialisation par l’autonomie stratégique et la compétitivité et l’attractivité des métiers de l’industrie.
Parmi les grands projets structurants qui seront déployés au cours de la période 2024-2027 dans le cadre de ce nouveau contrat, les deux ministres de l’Industrie et des Transports ont annoncé deux dispositifs majeurs. Le premier est le fonds Tikehau Aéro Partenaires 2. Le second porte sur deux appels à projets lancés par France 2030 : « Produire en France des aéronefs bas-carbone » et « Développement d’une filière de production française de carburants aéronautiques durables – Soutien aux études d’ingénierie d’avant-projet (FEED) »
Géré par Tikehau Capital, le fonds d’investissement Tikehau Aéro Partenaires 2 vise à accompagner les entreprises de la filière, notamment PME et ETI, dans leur croissance, leur modernisation, la transmission, l’investissement et la décarbonation. Tikehau AAP 2 (qui fait suite à Tikehau 1) ambitionne de disposer de 800 M€ d’encours à terme. La première levée de fonds vise environ 400 M€, avec pour objectif de rassembler Bpifrance, les quatre principaux donneurs d’ordre de la filière (Airbus, Dassault Aviation, Safran et Thales), Tikehau Capital et le Groupe Crédit Agricole. Elle devrait être finalisée d’ici à la fin du premier trimestre 2024.
Quant à l’appel à projets « Produire en France des aéronefs bas-carbone » 2 de France 2030 (piloté par la Direction générale des Entreprises et opéré par Bpifrance), il sera lancé début 2024. Doté d’une enveloppe de 65 M€, il vise à accélérer l’industrialisation d’aéronefs bas carbone (électriques, à hydrogène) et à soutenir l’industrialisation des briques technologiques nécessaires à ces derniers. L’objectif est de produire en cadence les composants d’un avion bas-carbone et/ou électrique/hybride à horizon 2030.
Le premier appel à projets « Produire en France des aéronefs bas-carbone » doté de 75 M€ a bénéficié à 9 lauréats, pour l’essentiel des start up portant des projets d’avions décarbonés. Des briques technologiques ont également été soutenues.
Enfin, concernant l’appel à projets « Développement d’une filière de production française de carburants aéronautiques durables – Soutien aux études d’ingénierie d’avant-projet (FEED) » de France 2030, il vise à soutenir des projets de production industrielle de carburants d’aviation durables en France. Doté d’une enveloppe prévisionnelle pouvant aller jusqu’à 200 M€, ce dispositif fait suite à l’annonce du président de la République au Salon du Bourget en juin 2023 d’un soutien de l’Etat pour le développement d’une filière nationale de production de carburants aéronautiques capable de produire 500.000 tonnes par an à l’horizon 2030 correspondant aux objectifs d’incorporation fixés au niveau européen par le règlement ReFuel EU Aviation.
La signature du Contrat de Filière Aéronautique s’est faite à l’occasion d’une réunion du CORAC (Conseil pour la Recherche Aéronautique Civile) qui a permis de partager le plan stratégique des travaux des feuilles de route correspondant au cadrage de l’engagement de l’Etat de soutenir la recherche aéronautique civile, à hauteur de 300 M€ par an jusqu’en 2027.
Depuis plus de 15 ans, le CORAC fédère l’ensemble des acteurs du transport aérien en France (GIFAS, Administrations, DGAC, industriels, constructeurs, compagnies aériennes, aéroports, instituts de recherche) autour de l’ambition de parvenir à un transport aérien neutre en carbone en 2050.
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