Le départ de Christophe Robin, fondateur et dirigeant de Dyn’Aéro, pour Daher-Socata va entrainer une réorganisation du constructeur de Darois et la mise en place d’une nouvelle stratégie.
Christophe Robin affirme que la proposition de Daher-Socata est arrivée à un moment opportun, aussi bien pour lui personnellement, que pour son entreprise. Il ne s’y attendait pas. Il a été « chassé » par un cabinet de recrutement. « J’ai saisi l’opportunité de me recentrer sur la technique », reconnaît-il. La gestion quotidienne de l’entreprise n’a jamais été sa tasse de thé et, en interne, il était admis qu’une redistribution des rôles était nécessaire et qu’une nouvelle orientation devait être donnée à l’activité. L’idée faisait son chemin. L’appel de Socata a accéléré le mouvement.
Ce qui est présenté dans les communiqués de Dyn’Aero et Dahaer-Socata annonçant le départ de Christophe Robin comme une réussite personnelle, peut-être aussi analyser comme une faiblesse de l’entreprise. Certes, depuis 1992, date de création de Dyn’Aéro, Christophe Robin a développé 17 avions légers et ULM, mais il n’a pas acquis pour autant le statut de constructeur aéronautique à part entière. Il n’a pas su franchir le cap de l’industrialisation, ni mettre en place la structure commerciale et le support client qui caractérisent précisément les plus grands, à l’image de Cessna, Cirrus voire Tecnam. C’est un mal français récurrent dans le monde de l’aviation générale.
L’arrivée de Pierre Labrosse à ses côtés, en 2009, à fait prendre conscience, au patron de Dyn’Aero, de cette situation. Les deux hommes ont appris à se connaître à travers Aérodif, la structure commerciale qu’ils ont mis en place, ensemble, il y a deux ans, pour distribuer les pièces de rechange des avions Robin et Cap. Avec Aérodif, Christophe Robin a découvert une nouvelle forme de gestion reposant sur des outils performants. Une nouvelle approche de l’entreprise aussi. L’électrochoc qu’a constitué l’annonce de son embauche par Socata devrait l’aider à réorganiser sa PME d’une trentaine de salariés. « Tant que la nouvelle organisation n’est pas en place, je reste le patron. De ce point de vue, il n’y aura pas de changement à court terme », affirme-t-il. En parallèle de la réorganisation de Dyn’Aéro, de nouveaux actionnaires vont entrer dans le capital pour renforcer les fonds propres. « Actuellement, nous sommes trois actionnaires et je possède seulement 40% des parts », souligne Christophe Robin.
Cet apport de fonds est aussi une nécessité pour mener à leur terme les deux importants programmes en cours. Le plus avancé est celui du bimoteur Twin R qui pourrait faire son premier vol avant la fin de l’année 2010. Les moteurs et les hélices ont été montés. Ils pourraient tourner avant la fin novembre 2010. Quant au DR-2 qui s’apparente à une évolution du DR-400, la définition est arrêtée, les sous-traitants sont en cours de sélection et la commercialisation a débuté. « Ce programme, le plus structurant pour Dyn’Aéro, marque une rupture pour nous. Pour la première fois, nous n’avons pas développé un avion sur une idée, mais au contraire, nous sommes partis d’une analyse des besoins et nous enregistrons les premières commandes avant de lancer la construction », précise Christophe Robin, qui avec Pierre Labrosse, anticipe également l’industrialisation. A ces deux programmes en cours, s’ajoute la certification du quadriplace tout composite MCR-4S. « A terme, notre objectif est la livraison d’avions clés en main ».Sans renier pour autant le marché du kit.
Contrairement à ce qu’affirme son concurrent le plus proche (géographiquement parlant), Christophe Robin ne quitte pas le navire. Ses fonctions vont évoluer au sein de la future organisation. Il abandonnera la gestion quotidienne de l’entreprise pour se concentrer exclusivement à la direction technique, là où il se dit être le meilleur. C’est d’ailleurs, ce pour quoi, il a été recruté par Daher-Socata.
Gil Roy
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Gil Roy
Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.
BonsoirDyn’Aéro joue gros Bonsoir je suis du canada j'aimerais bien avoir le plaisire de lire votre site, merci
Gaby C-FWTM
Dyn’Aéro joue gros Trés logique évolution (et reconnaissance)pour un jeune ingénieur Aéro qui a fait largement ses preuves.
Qui osera dire que la famille MCR n'est pas une révolution dans le paysage de notre aviation légère?
Qui osera crier Haro sur le DR 2, un concept et une définition largement éculée remis au gout du 21ème avec, indubitablement, des performances améliorées tout en gardant l'aspect sécuritaire du pilotage?
Christophe, en homme intelligent qu'il est, a mis en place la structure adéquat qui permettra d'assurer la continuité efficacement relayé par P.Labrosse et toute son équipe,
agglomérat de compétences réellement au service de la légère et sportive, il y a longtemps que celà ne s'était vue.
Dyn’Aéro joue gros POURQUOI QUITTER DYN AERO ALORS QUE LA CRISE EST LA ? JUSTEMENT A CAUSE DE LA CRISE ET QU UN BON SALAIRE CA NE SE REFUSE PAS FORCEMENT ? MAIS LA PETITE AVIATION FRANCAISE RESTE PLUS QUE JAMAIS EN MANQUE DE CREATEURS ET D INDUSTRIELS. LES AVIONS MODERNES NE SEMBLENT PAS SEDUIRE ; PIPER SPORT ou APM OU MCR RIEN NE SEMBLE SEDUIRE NOS CLUBS QUI VA S IMPOSER PEUT ETRE TECHNAM ? EN ATTENDANT IL Y A BEAUCOUP A FAIRE Y AVAIT ENCORE DU BOULOT A DIJON NOTAMMANT POUR QUE LE MCR 4S ENTRE AUTRE NE RESTE PAS QU UN PROTOTYPE DE LABORATOIRE ..... NICOLAS DIJON
Dyn’Aéro joue gros La qualité d'une entreprise, c'est aussi les hommes.
Et chez Robin deuxième du nom, le personnel de qualité ne s'arrête pas au patron.
Dyn’Aéro joue gros Oui, mais est-ce que Daher réussira a Christophe ?
La logique d'un créateur, qui crée des avions pour les voir voler, et celle d'un industriel ne sont pas forcément les mêmes, surtout eu égard à ses pratiques commerciales (fin de fourniture des pièces pour le vénérable Rallye, prix pratiqués sur la série TB...) et son manque de constance (après avoir fait développer le SMA quasiment sur mesure pour le TB20...il n'y a pas eu de STC)
Dyn’Aéro joue gros Christophe ne peut que réussir chez DAHER .
Dyn’Aéro joue gros Peut-on être directeur technique de deux entreprises à la fois, surtout s'agissant d'entreprises de haute technologie ?
Dyn’Aéro joue gros à la question posée, je répond "oui".
Une condition toutefois : qu'il raisonne réellement en terme de "projets" et que chacun de ses employeurs ne considère pas qu'il sera à 100% pour lui !
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BonsoirDyn’Aéro joue gros
Bonsoir je suis du canada j'aimerais bien avoir le plaisire de lire votre site, merci
Gaby C-FWTM
Dyn’Aéro joue gros
Trés logique évolution (et reconnaissance)pour un jeune ingénieur Aéro qui a fait largement ses preuves.
Qui osera dire que la famille MCR n'est pas une révolution dans le paysage de notre aviation légère?
Qui osera crier Haro sur le DR 2, un concept et une définition largement éculée remis au gout du 21ème avec, indubitablement, des performances améliorées tout en gardant l'aspect sécuritaire du pilotage?
Christophe, en homme intelligent qu'il est, a mis en place la structure adéquat qui permettra d'assurer la continuité efficacement relayé par P.Labrosse et toute son équipe,
agglomérat de compétences réellement au service de la légère et sportive, il y a longtemps que celà ne s'était vue.
Dyn’Aéro joue gros
POURQUOI QUITTER DYN AERO ALORS QUE LA CRISE EST LA ? JUSTEMENT A CAUSE DE LA CRISE ET QU UN BON SALAIRE CA NE SE REFUSE PAS FORCEMENT ? MAIS LA PETITE AVIATION FRANCAISE RESTE PLUS QUE JAMAIS EN MANQUE DE CREATEURS ET D INDUSTRIELS. LES AVIONS MODERNES NE SEMBLENT PAS SEDUIRE ; PIPER SPORT ou APM OU MCR RIEN NE SEMBLE SEDUIRE NOS CLUBS QUI VA S IMPOSER PEUT ETRE TECHNAM ? EN ATTENDANT IL Y A BEAUCOUP A FAIRE Y AVAIT ENCORE DU BOULOT A DIJON NOTAMMANT POUR QUE LE MCR 4S ENTRE AUTRE NE RESTE PAS QU UN PROTOTYPE DE LABORATOIRE ..... NICOLAS DIJON
Dyn’Aéro joue gros
La qualité d'une entreprise, c'est aussi les hommes.
Et chez Robin deuxième du nom, le personnel de qualité ne s'arrête pas au patron.
Dyn’Aéro joue gros
Oui, mais est-ce que Daher réussira a Christophe ?
La logique d'un créateur, qui crée des avions pour les voir voler, et celle d'un industriel ne sont pas forcément les mêmes, surtout eu égard à ses pratiques commerciales (fin de fourniture des pièces pour le vénérable Rallye, prix pratiqués sur la série TB...) et son manque de constance (après avoir fait développer le SMA quasiment sur mesure pour le TB20...il n'y a pas eu de STC)
Dyn’Aéro joue gros
Christophe ne peut que réussir chez DAHER .
Dyn’Aéro joue gros
Peut-on être directeur technique de deux entreprises à la fois, surtout s'agissant d'entreprises de haute technologie ?
Dyn’Aéro joue gros
à la question posée, je répond "oui".
Une condition toutefois : qu'il raisonne réellement en terme de "projets" et que chacun de ses employeurs ne considère pas qu'il sera à 100% pour lui !