Airbus, le centre de recherche Allemand DLR, Rolls-Royce et le producteur de carburant durable d’aviation Neste, se sont associés pour lancer une étude sur l’Impact des carburants de substitution sur les émissions et le climat » (« ECLIF3), l’objectif étant d’étudier les effets d’un carburant 100% durable sur les émissions et les performances des avions.
Des essais moteurs, incluant un premier vol pour vérifier la compatibilité opérationnelle de l’utilisation de carburant durable d’aviation (SAF ou sustainable aviation fuel) à 100% avec les systèmes de l’avion, ont eu lieu dans les installations d’Airbus à Toulouse, mi-mars 2021. Ces essais seront suivis par des tests sur les émissions en vol qui débuteront en avril 2021 et reprendront à l’automne 2021, utilisant un Falcon 20-E du DLR pour effectuer des mesures visant à étudier l’impact de l’usage de SAF sur les émissions. Entre-temps, d’autres tests au sol mesurant les émissions de particules sont prévus pour indiquer l’impact environnemental de l’utilisation de SAF sur les opérations aéroportuaires.
Les essais en vol et au sol compareront les émissions provenant de l’utilisation de 100% de SAF produit par la technologie HEFA (esters et acides gras hydroprocédés) à celles du kérosène fossile et des carburants à faible teneur en soufre.
Le SAF sera fourni par Neste, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de carburant durable d’aviation. Des mesures et analyses supplémentaires pour la caractérisation des émissions de particules pendant les essais au sol seront fournies par l’université britannique de Manchester et le Conseil national de la recherche du Canada.
« Les avions ne peuvent actuellement fonctionner qu’avec un mélange de 50% maximum de SAF et de kérosène fossile; cette collaboration permettra non seulement de comprendre comment les moteurs à turbine à gaz fonctionnent avec 100% de SAF en vue de leur certification, mais aussi, d’identifier les réductions d’émissions potentielles et les avantages environnementaux liés à l’utilisation de ces carburants en vol sur un avion commercial.« , a déclaré Steven Le Moing, responsable du programme des énergies nouvelles chez Airbus.
« En étudiant le 100% SAF, nous portons nos recherches sur la conception des carburants et l’impact de l’aviation sur le climat à un niveau supérieur. Lors de campagnes de recherche précédentes, nous avons déjà été en mesure de démontrer le potentiel de réduction de la suie générée en passant de 30 à 50% de mélanges de carburants alternatifs, et nous espérons que cette nouvelle campagne confirmera que ce potentiel est encore plus important.« , explique Patrick Le Clercq, responsable du projet ECLIF au DLRLe DLR a déjà mené des recherches approfondies sur l’analyse et la modélisation, ainsi que des essais au sol et en vol avec des carburants alternatifs à l’aide de l’avion de recherche Airbus A320 ATRA en 2015 et en 2018, en collaboration avec la NASA.
« Une étude indépendante a montré que le carburant d’aviation durable Neste MY 100% permettait de réduire jusqu’à 80% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’utilisation de carburant fossile lorsque toutes les émissions liées au cycle de vie sont prises en compte ; cette étude permettra de clarifier les avantages supplémentaires découlant de l’utilisation du SAF. », affirme Jonathan Wood, vice-président de Neste pour l’Europe.
Aerobuzz.fr
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Qu'est-ce qu'un carburant 100% durable?
C'est également un bilan de compensation, dans une analyse de cycle de vie du service, qui contribue autant à la capture du CO2 (petite partie du sujet) qui concoure à l'équilibre des cycles et milieux naturels.
Le champ d'investigation et de créativité est immense. Nous n'avons pas fini de voir apparaitre de nouveaux procédés, avec des modes d'actions directs ou indirects.
Et ça permettra d’éviter des désastres écologiques à faire pulluler les mines de lithium pour au final faire des enclumes tout juste capable de faire des sauts de puce
le 100% "durable" implique :
- un bilan co2 fossile totalement nul ou neutre ou compensé
- de ne pas avoir empiété sur de la culture vivrière ( éthanol de lignine et cellulose d'élagage, ou de réutilisation des surproductions sucrières, huile végétale de fritures recyclées - et dans tous les cas utilisation d'une source zéro co2 pour fournir la chaleur necessaire aux processus d'esthérification ou de distillation (bagasse et déchets végétaux de pressage, solaire ... ou biocarburant)