Pour Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, la décision envisagée de l'Allemagne d'acquérir des F-35 américains, pourrait "rafraichir" le soutien de Dassault au programme Franco-Allemand SCAF. © Dassault Aviation - C. Cosmao
La dernière conférence de presse de Dassault Aviation (4 mars 2022) a présenté deux facettes. Côté face : l’annonce par Eric Trappier d’excellents résultats financiers, de ventes solides et d’une trésorerie de rêve. Côté pile : les réponses éloquentes du PDG du groupe aéronautique français aux questions qui lui étaient posées par les journalistes présents. A l’évidence, le patron de Dassault qui ne supporte toujours pas l’attitude d’Airbus, ne se prive pas pour le redire. Devant les sénateurs français,...
3 commentaires
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Bonjour… Je ne suis absolument pas un professionnel de l’aéronautique, ni de la défense nationale; mais je m’intéresse beaucoup à ces questions, en tant que citoyen.
Donc bravo à Aérobuzz de développer ce sujet, il s’agit quand même du prochain avion de combat français….
Alors je vais poser une question naïve: pourquoi ce qui marche bien entre français et allemands au niveau avions civils ( Airbus) n’est pas possible à instaurer au niveau militaire, si tout le monde veut bien y mettre du sien?
Christian
Les raisons sont multiples.
Concernant l’Eurofighter et le Rafale, la demande des deux forces aériennes ne coïncidait pas. Les Allemands souhaitaient un avion dédié principalement à la défense aérienne, les autres tâches étant dévolues au Tornado.
Les Français voulaient un appareil « omnirôle » (reconnaissance, défense aérienne, appuis rapproché, bombardement conventionnel et stratégique) qui de surcroît, devait être embarqué sur un porte-avion. Cette polyvalence nécessitait certains compromis, d’où un Rafale un peu plus petit et moins rapide que l’Eurofighter.
Concernant le NGF, Dassault, Thales et Safran détiennent un savoir faire en matière d’avion de chasse que leurs homologues germaniques, Airbus, Hensoldt et MTU ne possèdent pas.
Les Allemands voudraient profiter de cette coopération pour hisser leur compétence au niveau de celle des français, mais Dassault ne souhaite pas partager ses secrets professionnels.
Et comme l’explique Frédéric Lert, les Allemands vont acquérir des F-35, car les Etats Unis ne vont pas certifier le Super Hornet ni l’Eurofighter, pour le largage de la bombe atomique de l’OTAN, que les Allemands sont sensés mettre en œuvre.
Nos voisins possèderont ainsi un avion de 5ème génération, et leur besoin pour un nouvel appareil ne sera plus aussi pressant et ne coïncidera plus avec le calendrier français.
Pas étonnant. Ça se voit depuis le début. Rien de possible avec les allemands. Il y avait un créneau avec les anglais. On les a envoyés promener. Donc ce sera seuls ou seuls ou pas …. Dommage. Mais qui croit que les américains lâcheront une seconde fois le marché allemand pour accrocher les bombes nucléaires de l’OTAN en Allemagne après les Tornado ?
Un parapluie ça a un prix. La confiance aussi.