Dans la foulée de l’annonce faite le 6 septembre 2018 par Safran, lors de la présentation de ses résultats du 1er semestre 2018, Dassault Aviation précise les conditions de l’accord amiable qui met un terme à leur différend sur le moteur Silvercrest initialement destiné à équiper le Falcon 5X.
Le Silvercrest ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir pour Dassault, un accident industriel dans la brillante histoire de la famille Falcon. Suite à la résiliation du contrat Silvercrest mi-décembre 2017, à la fin du programme Falcon 5X et au lancement du nouveau programme Falcon 6X, Dassault Aviation et Safran ont engagé des discussions ayant conduit à la signature d’un accord amiable mettant un terme à leur différend sur le moteur Silvercrest qui était destiné à équiper le Falcon 5X.
Dans le cadre de cet accord, Dassault Aviation percevra une indemnité de la part de Safran d’un montant de 280 millions de dollars, les autres conditions commerciales du programme qui étaient applicables au contrat Silvercrest n’étant pas affectées, notamment les contributions en cash déjà versées par Safran. L’avionneur souligne que « ces éléments impacteront positivement ses résultats 2018. »
De son côté, Safran précise que « le montant de cette indemnité est couvert par les provisions comptabilisées précédemment par le Groupe, et le paiement s’étalera sur trois ans à compter de 2018. Safran confirme que cet accord ne change pas ses perspectives de rentabilité et de génération de cash-flow. »
On remarquera que l’affaire a été réglée en un temps record. Dassault prend d’ailleurs la peine d’utiliser l’expression « accord amiable ». L’avionneur et le motoriste sont partenaires depuis trop longtemps et sur trop de programmes civils et militaires pour qu’il puisse en être autrement. D’ailleurs, plusieurs filiales de Safran, notamment du côté de Zodiac Aerospace, sont embarquées à bord du Falcon 6X.
Gil Roy
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La faute revient aux 2 camps. Dassault Aviation n'a jamais été très clair dans ses spécifications et délais, jamais réalistes, exigeant un mouton à 5 pattes. De son côté, Safran/SNECMA n'a jamais eu le courage industriel de leur dire dès le depart que ce n'etait pas réalisable, ingénieurs et techniciens ont "étouffé" les problèmes face à une Direction qui ne les écoutait pas et niait l'évidence, jusqu'au jour où elle s'est trouvée au pied du mur... Et on termine par ce petit arrangement entre amis, SAFRAN s'en sort bien et puis le succès phénoménal du LEAP est là pour ramener le cash perdu. Next one!
Bonsoir à Aerobuzz que je suis avec beaucoup d'intérêt depuis que je l'ai découvert.
Je n'ai jamais lu d'explications quand à l'échec du Silvercrest. Que c'est-il passé ? Pourquoi ce moteur prometteur est-il toujours en phase d'essais ? La langue de bois semble toujours très utilisée...
Trop ambitieux et impossible à réaliser dans les conditions voulues...