La mise à l’honneur de la France au salon aéronautique ILA de Berlin (25-29 avril 2018) illustre la volonté des gouvernements Français et Allemand d’accélérer la coopération franco-allemande dans l’aéronautique et le spatial. L’avion de combat européen de future génération copiloté par la France et l’Allemagne devrait prendre son envol à Berlin.
Le président Macron doit effectuer une visite d’état aux USA autour du 24 avril 2018. Il n’est pas dit pour autant qu’il ne pourrait pas faire un crochet par Berlin à son retour. Ce serait évidemment un signal fort de confirmation de la volonté qu’il a affichée, aux côtés d’Angela Merkel, le 13 juillet 2017, à Paris.
A l’issue du Conseil des ministres franco-allemand, les deux dirigeants avaient, en effet, affirmé leur volonté de développer en commun un système de combat aérien européen. Ils s’étaient également mis d’accord pour mettre au point une feuille de route commune avant mi-2018. Le salon de Berlin tombe à point nommé !
Si la venue du président de la république française est encore hypothétique, en revanche, celle de sa ministre des armées est d’ores et déjà acquise, ainsi que celle de la secrétaire d’Etat auprès de son ministre de l’économie et des finances sont annoncées pour le jour de l’inauguration. Florence Parly et Delphine Gény-Stephann retrouveront à Berlin, Peter Altmaier, ministre allemand de l’industrie.
En prélude au salon, le BDLI et le DLR, les homologues allemands du GIFAS et de l’ONERA, organisent le Berlin Aviation Summit. C’est une nouveauté qui vise à positionner ILA comme l’un des grands rendez-vous de l’innovation, la technologie et le développement durable. Le coup d’envoi sera donné par Patrick Gandil, directeur général de la DGAC. Une table ronde réunira notamment Eric Trappier (Dassault Aviation) et Tom Enders (Airbus Group) dont les groupes sont appelés à travailler ensemble pour réaliser l’avion de combat du futur.
La France sera à l’honneur et pour être à la hauteur, cette année le pavillon français animé par le GIFAS aura une dimension exceptionnelle de 240m2, soit le triple de ce qu’elle était en 2016. Une quarantaine d’entreprises membres du GIFAS seront présentes. Dassault Aviation ou encore Safran cohabiteront avec des ETI comme Daher ou Liebherr et des PME, comme les sept entreprises de la filière Normandie AeroSpace Delta Plasturgy (27), Elvia PCB (50), Factem (14), Jacques Dubois (76), Mega P (27), Solcera (27) et Volum-e (76)..
L’armée de l’air française sera présente à ILA avec deux Rafale et un C-130J. Elle aussi s’inscrit dans la dynamique de coopération. Le C-130J est en effet l’avion du futur escadron franco-allemand de transport militaire en cours de constitution sur la BA123 d’Orléans. Lockheed-Martin, le constructeur du C-130J présentera à Berlin, non seulement son avion de transport mais également trois F-35 Lighting II (deux américains et un italien) dont un en vol.
Le F-35 est évidemment l’avion qui fait grincer des dents à Dassault et Airbus, parce qu’il a la cote en Europe centrale. Ce n’est évidemment pas pour arranger les artisans franco-allemands qui portent le projet d’avion de combat européen du futur. Il est donc capital qu’à Berlin, la France et l’Allemagne définissent clairement leurs objectifs et le calendrier pour les atteindre afin de resserrer les rangs de l’Europe de la Défense.
Gil Roy
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Là c'est certain, comme avec Eurocopter, ils vont en profiter pour acquérir à bon compte de la technologie, car actuellement il y a une génération entre le Typhon et le Rafale.
Certes Dassault a des réserves technologiques et une excellente maitrise de Catia. Espérons qu'il pourront encore garder de l'avance et de la suprématie.
Mais il faut aussi se rappeler que par fierté stupide, les Allemands, ont plantés magistralement le Programme A 380 sans vergogne et excuses, il faudra les driver brides serrées !!!
Pourvu que petit micron ne se comporte pas comme chirac !!
Quel en sera le prix pour la France sachant que les allemands ne font jamais de cadeaux ?