Le moteur Kawasaki Inline 6 de 375 ch exposé à Aero 2025 à Friedrichshafen (9-12 avril 2025) est conçu pour fonctionner au SAF et, plus tard, à l'hydrogène. © F. Marsaly / Aerobuzz.fr
En 2024, au salon Aero, Kawasaki accompagnait Voltaero. Les deux partenaires sont associés dans le développement de la motorisation hybride-électrique du Cassio. En 2025, le japonais est venu en solo à Friedrichshafen, avec apparemment la ferme intention de s’imposer comme un acteur à part entière de la transition énergétique de l’aéronautique. Rien d’étonnant pour qui connaît l’histoire de Kawasaki.
Pour le Cassio 330 de Voltaero, c’est le moteur de la moto Ninja de Kawasaki qui entre dans le groupe motopropulseur hybride-électrique. Les essais se poursuivent actuellement sur banc. Ce moteur a été sélectionné pour son rendement énergétique efficace mais surtout, pour ses évolutions prévues qui seront capable de consommer du SAF (carburant d’aviation durable) en attendant, un jour peut-être, l’hydrogène.
Les maquettes de ces futurs moteurs étaient exposés au salon Aero de Friedrichshafen (9-12 avril 2025) aux côtés du prototype de la moto Kawasaki HySE, équipé d’un moteur quatre cylindres suralimenté et modifié pour fonctionner à l’hydrogène.
Le « Inline 4 », à quatre cylindres (999 cm3) pesant 85 kg, développera jusqu’à 200 hp maximum et 148 hp en continu tandis que le « Inline 6 » (6 cylindres en ligne, 2 litres de cylindrée) est prévu pour délivrer jusqu’à 375 hp au décollage, 350 hp en continu pour une masse de 127 kg.
Cette participation de Kawazaki au programme Cassio de Voltaero, rappelle que Kawasaki est le plus ancien avionneur japonais. En 1917, deux ingénieurs de ce qui n’était alors qu’un chantier naval vinrent en France découvrir l’industrie aéronautique. La firme créa un département aéronautique ensuite, en février 1918. A noter qu’une douzaine de pilotes japonais participèrent à la Grande Guerre dans des escadrilles françaises.
Kawasaki produisit donc avions et moteurs tout au long des années 30 et en utilisant des Daimler-Benz DB-601 (le moteur du Bf-109) produit sous licence, elle mit au point le Ki-61 Hien, chasseur produit à quelques 2700 exemplaires et qui fut largement engagés au combat tout au long de la guerre. Le bimoteur polyvalent Ki-45 Toryu, produit à 1.700 exemplaires fut aussi un des avions remarquables produits par le Japon à cette période.
Après la guerre, l’entreprise développa aussi ses capacités comme sous-traitant en produisant des éléments de Boeing 747 ou de F-15 tout en développant le C-1, un biréacteur de transport militaire dont le retrait de service vient de survenir le 25 mars dernier pour laisser la place à son évolution et successeur C-2, également produit par Kawazaki. Le quadriréacteur de patrouille maritime P-1 est également un produit Kawazaki.
On l’oublie aussi parfois mais les appareils d’Airbus Helicopter de la famille H145 sont certifiés sous la désignation MBB (Messerschmitt-Bölkow-Blohm) BK117. Si le B est pour Bölkow, le K est pour Kawasaki qui a participé activement à la conception de l’appareil, notamment la cellule, et le commercialise aussi sous cette désignation sur le marché asiatique.
L’implication de l’entreprise Kawasaki dans le développement de nouvelles motorisations démontre une volonté de maintenir des compétences dans l’ensemble du domaine aéronautique.
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