Kelly Ortberg prend les commandes Boeing.

Boeing annonce qu’il a trouvé son futur PDG en la personne de Kelly Ortberg qui succédera officiellement à Dave Calhoun, le 8 août 2024. Cet ingénieur de formation, ancien patron de Rockwell Collins, âgé de 64 ans, va devoir se retrousser les manches.

A l’âge où d’autres comptent leurs trimestres, Kelly Ortberg repart pour un tour ! Boeing est au fond du trou et malgré tous les messages envoyés ces dernières semaines par son PDG sortant, la reconstruction de l’outil de production ne fait que débuter. Le nouveau patron a tout à faire, à commencer par regagner la confiance des partenaires et des clients, mais aussi celle des 170.000 salariés du groupe. Il va aussi devoir tenir tête au conseil d’administration et le convaincre qu’avant de distribuer des dividendes aux actionnaires, il va falloir gagner de l’argent. Ortberg est un ingénieur de formation qui a effectué l’essentiel de sa carrière dans l’industrie aéronautique. Il a notamment à son actif d’avoir réussi l’intégration de Rockwell Collins et de Raytheon pour donner naissance à un géant. Cette nomination ne signifie pas pour autant que les financiers rendent le pouvoir aux ingénieurs.

Le conseil d’administration reconnaît que la recherche de cet oiseau rare a pris plusieurs mois. Ortberg a accepté la mission en toute connaissance de cause. Non seulement, la presse ne fait pas mystère des difficultés de Boeing, mais il a également présidé le conseil des gouverneurs de l’Aerospace Industries Association (AIA).

L’annonce de la nomination du nouveau PDG de Boeing, s’est faite le jour-même (31 juillet 2024) de la publication des résultats du groupe. Sur le premier semestre 2024, Boeing a réalisé un chiffre d’affaires de 33,435 milliards de dollars, en baisse de 11%. Il affiche une perte de près de 1,8 milliards de dollars (574 M$ au premier semestre 2023).

Sur les six premiers mois de l’année, il n’a livré que 175 avions commerciaux, contre 266 au premier semestre 2023. L’avionneur américain réaffirme sa volonté d’atteindre un rythme de production de 38 737 par mois d’ici fin 2024, et de revenir à 5 787 par mois à la même échéance. Il fait état d’un carnet de commandes plus de 5.400 avions civils.