Le GIFAS fait de l'apprentissage une "priorité incontournable" de toute la filière aéronautique et spatiale française pour 2021 et 2022. © AFMAé
Le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) qui espère sortir des « turbulences » à partir 2023 s’efforce de limiter la casse parmi ses adhérents, et en particulier chez les plus petits. Les aides gouvernementales qui ont permis, jusqu’à présent, d’éviter l’hécatombe, masquent la situation réelle des entreprises.
« Nous nous attendons à des défaillances. Nous faisons tout pour identifier en amont les entreprises en difficulté », affirme Eric Trappier, Président du GIFAS. Une « task force » de gestion de crise a été mise en place dès mars 2020 pour repérer les maillons fragilisés qui pourraient mettre en difficulté la chaine d’approvisionnement. « Dix à 15 sociétés à risque ont été identifiées. Je crains plus les défaillances à venir ».
5 commentaires
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Il y a un truc que je pige pas. Avant le covid tout le monde était au taquet, les carnets de commande etaient plein pour 20 ans. Avec le covid beaucoup de compagnies ont annule ou retardé leurs commandes. Mais sur les milliers d airbus a fabriquer avant le covid il doit bien en rester plusieurs centaines en commande ferme ? Alors il est où le manque de travail ? C est pas pour faire le con mais vraiment je comprends pas.
Bonjour Philippe,
La production a instantanément chuté de 40% malgré le carnet de commande restant ! Ce dernier n’est qu’en trompe l’œil puisque beaucoup de livraison sont retardée ou replanifiée.
40% de CA en moins pour des entreprises qui sont prise en étau entre leur frais fixe et la guerre des prix menée par les donneurs d’ordre pour réduire les couts font que la marge des entreprises est plus que réduite voire négative…
Résultat : licenciement et fermeture de site pour la réduction des frais fixe dans les cas extrêmes
Les constructeurs travaillent a flux tendus avec les sous traitants, toute baisse de production impacte immediatement la supply chain.
Quoique puissent dire les chauvins, les deboires de Boeing frappent de plein fouet la filiere aeronautique francaise. Les FAL (lignes d’assemblage final) pour spectaculaires qu’elles soient ne representent en valeur que 5%. Le poids des sous traitant est considerable.
Et même au delà
Je travaille chez Capgemini et nous étions sur le point de signer une affaire avec safran l’année dernière quand Boeing a décidé d’arrêter sa chaîne de production de 737, et donc de commander 2 réacteurs neufs à safran pour chaque exemplaire construit. Résultat : restrictions budgétaires et l’affaire est tombée à l’eau en attendant des jours meilleurs