2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands donneurs d’ordres implantés en Normandie ainsi que les PME/ETI normandes affichent d’importants besoins en personnels pour répondre à la montée en puissance de leur activité. Tous les profils sont recherchés.
La filière aéronautique et spatiale normande repose sur 123 entreprises industrielles qui emploient au total, 24.612 salariés, soit environ 11% des effectifs de la filière aerospatiale défense nationale. La plupart font partie des supply chain des quatre grands donneurs français (Airbus, Safran, Thales et Dassault) qui affichent d’impressionnants carnets de commandes. En d’autres termes, le plan de charges des 123 entreprises normandes regroupées au sein du cluster NAE est assuré pour les dix ans à venir.
Face à de telles perspectives, entre les départs en retraite et surtout les montées en cadence des grands programmes aérospatiaux, les entreprises normandes sont confrontées à d’importants besoins en personnels. Elles prévoient 2.000 recrutements en 2025 en Normandie et 2.200 par an de 2026 à 2030. Et c’est là un problème d’envergure à gérer.
80% des PME/ETI NAE expriment des difficultés de recrutement, particulièrement sensibles sur les métiers de techniciens spécialisés (électronique, essais, maintenance, méthodes, qualité…) et pénalisantes sur les métiers traditionnels (usineurs, monteurs, opérateurs) avec un impact sur l’activité (sous-capacité, perte de rentabilité). Ces difficultés sont contournées sur les postes d’ingénieurs par l’embauche de « généralistes ». L’apparition de nouveaux métiers et activités sur des domaines spécialisés (drones, bancs d’essai, impression 3D…) rend également urgente l’anticipation des besoins et profils.
Des difficultés similaires de recrutement sont rencontrées par 84% des grands donneurs d’ordre industriels normands, pour lesquels les techniciens restent complexes à recruter et les besoins sur les métiers traditionnels restent importants. En revanche, les profils attendus sont plus spécialisés, le degré de polyvalence étant moins prégnant qu’en PME.
Pour la seule année 2025, 1.085 recrutements sont prévus chez les grands donneurs d’ordre, soit 60 recrutements en moyenne par entreprise, et 916 recrutements dans les PME/ETI, soit 8 recrutements en moyenne par entreprise.
Côté TPE/PME, les besoins se concentrent dans les métiers traditionnels sans prérequis (usineurs, opérateurs qualifiés de type câbleurs, soudeurs), les entreprises étant prêtes à former si les compétences nécessaires ne sont pas maîtrisées (dispositifs FOREM ou POE) et à amener les collaborateurs vers des certifications professionnelles comme le CQPM ou titres AFPA. Les PME/TPE recherchent également des techniciens spécialisés (usinage, commerce, méthodes) et des ingénieurs dans les fonctions commerciales, numériques, conception et développement de nouvelles solutions sont également exprimés. Chez les grands donneurs d’ordre, les profils attendus sont plus spécialisés, le degré de polyvalence étant moins prégnant qu’en PME.
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