La signature de l'accord entre l'américain Neptune et la toulousaine Aerotec pour le développement de la version Tanker de l'A319 affiché à l'arrière plan. © Neptune Aviation/Aerotec
Parce que ses BAe 146 ne sont pas de première jeunesse désormais et qu’il faut penser à l’avenir, la société de travail aérien Neptune Aviation a annoncé que sa prochaine génération d’avions de lutte contre les feux sera bâtie autour d’A319 modifiés, une grande première pour un appareil produit par Airbus. Entrée en service prévue autour de 2027.
Le partenaire de Neptune pour la modification des avions sera la société toulousaine Aerotec & Concept qui est également impliquée dans plusieurs projets de transformation d’avions en appareils de lutte contre les feux comme le KE72 de Kepplair.
Au début des années 2000, Neptune Aviation, basée à Missoula dans le Montana, opérait ses P-2 Neptune sous contrat, notamment avec l’US Forest Service. Les avanies des C-130A, PBY4 Privateer et autres Douglas, interdits de contrat en 2004, incitèrent plusieurs compagnies à chercher un candidat moderne pour une nouvelle génération de Tanker et c’est l’avion britannique BAe 146 qui fut choisi, en raison de sa capacité d’emport, de son comportement en vol à basse hauteur et de sa disponibilité à faible coût sur le marché de l’occasion.
Si les premiers essais furent effectués par la compagnie Minden, celle-ci disparut avant l’entrée en service de son avion modifié par la société Tronos. Neptune Aviation, épaulée par Tronos, se dota de BAe 146 modifiés avec un système de largage constitué de buses situées en aval du caisson du train d’atterrissage.
Les premières évaluations opérationnelles eurent lieu en 2011 et les premiers contrats permirent l’entrée en service du premier d’entre-eux pour la saison 2012 dans le Colorado et en Californie. 9 avions ont été convertis de 2012 à 2016 entraînant le retrait de service des derniers P-2 Neptune à l’automne 2017. Le système de largage a aussi évolué, comportant désormais des buses également en amont du caisson de train d’atterrissage.
Si les opérations des BAe 146 donnent satisfaction, l’avion n’est pas sans défauts, notamment celui d’être quadriréacteur ce qui alourdit singulièrement sa maintenance et ses coûts opérationnels, d’autant plus que la flotte approche la quarantaine désormais (38 ans pour les deux avions les plus anciens, 33 pour le plus récent).
Ces deux dernières années, Neptune a étudié les différents candidats à la succession du quadriréacteur britannique et a annoncé qu’elle optera pour l’Airbus A319. Il s’agit donc d’une grande première. Elle vise une entrée en service du premier en 2027 et le retrait de ses BAe se fera au fur et à mesure de l’arrivée des nouveaux avions.
« Les capacités accrues de l’A319 et ses équipements avancés en font un choix idéal pour la lutte contre les feux » explique Johan Clochet, PDG d’Aerotec & Concept. Jennifer Draughon, Présidente de Neptune Aviation explique de son côté : « la taille, plus grande, de l’A319 et sa masse maximale au décollage plus élevée autorisent une capacité d’emport plus importante, ce qui en améliore l’efficacité opérationnelle. » Les projections indiquent que l’A319 devrait pouvoir embarquer jusqu’à 4500 gallons de retardant (17 000 litres), contre 3000 (12 000 l) pour les BAe, tout en pouvant embarquer plus de carburant et offrir ainsi plus de distance franchissable ou d’autonomie à l’appareil.
Les solutions techniques qui seront adoptées pour le système de largage n’ont pas été communiquées. Comme pour le BAe 146, les RJ-85, les MD-87 ou les Boeing 737 Fireliner, le positionnement du train d’atterrissage principal complexifie l’installation d’un système de largage mais ces exemples montrent qu’il est tout à fait possible de contourner l’obstacle.
L’Airbus A319, version raccourcie de l’A320, pouvant emporter jusqu’à 156 passagers, fort de sa production d’environ 1500 exemplaires depuis 1995 permet de garantir à l’opérateur un soutien de sa flotte convenable pour de nombreuses années. Neptune aviation espère, avec ce nouveau vecteur, développer ses contrats fédéraux avec l’US Forest Service mais aussi auprès de différents états.
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