Le premier vol commercial d'Ariane 6 ouvre la voie aux 4 autres lancements prévus en 2025. © Arianespace
Pour son premier vol commercial, le nouveau lanceur lourd européen a placé sur orbite le satellite CSO-3. Un franc succès pour Arianespace, mais aussi le Cnes, la DGA et ses partenaires européens. Ce lancement permet de garantir à nouveau un accès à l’espace pour la France et l’Europe, tout en offrant des capacités accrues pour le renseignement militaire.
Pour David Cavaillolès, PDG d’Arianespace, le vol VA263 du lanceur « marque le début de l’exploitation commerciale d’Ariane 6. Avec ce nouveau succès, nous consolidons notre accès indépendant à l’espace et contribuons à garantir la souveraineté de nos citoyens ».
Pour la Direction Générale de l’Armement, le ministère des Armées, et le Commandement de l’Espace (CDE) l’événement revêt un aspect symbolique particulier. Le dernier vol commercial d’Ariane 5 a mis sur orbite Syracuse 4-B, un satellite de télécommunications, pour le compte de la DGA. Le premier vol commercial d’Ariane 6 emportait cette fois le satellite CS0-3, un satellite d’observation.
Arrivé sur son orbite finale, le satellite CSO-3 va désormais subir des tests pendant 6 mois avant d’être déclaré opérationnel.
Après un report, le satellite militaire a été mis sur orbite le 6 mars 2025 au cours d’un vol sans encombre pour le nouveau lanceur européen. Le satellite CS0-3, le 3e et dernier satellite « Composante spatiale optique », a été construit par les équipes d’Airbus et de Thales Alenia Space pour le compte des armées françaises et du Centre national d’études spatiales (Cnes).
Les forces armées exploiteront les données de la constellation des 3 satellites CSO, qui seront accessibles également aux partenaires européens, dans le cadre du programme MUSIS (Multinational Space-based Imaging System for surveillance, reconnaissance and observation). Le programme aura coûté 2 milliards d’euros sur 10 ans selon l’état major des Armées.
La mission des satellites, dont la durée de vie est de 10 ans pour chacun d’entre eux, est de venir en appui aux opérations militaires, mais aussi de venir en aide aux populations en cas de catastrophes naturelles. Chaque jour, ce sont plusieurs centaines de photos qui peuvent être prises par chacun des 3 satellites.
Le trio de satellites a deux missions distinctes : la reconnaissance pour CSO-1 (lancé en 2018) et CSO-3 qui évoluent à la même altitude approximative de 800 km sur une orbite héliosynchrone, et l’identification pour CSO-2 (lancé en 2020), placé sur une orbite plus basse, ce qui permet une résolution plus élevée et une analyse plus fine.
L’État major des armées a précisé lors d’un briefing avant lancement que les instruments optiques à bord des satellites CSO, réalisés par Thales Alenia Space, sont capables de prendre des photos dans le spectre visible et infrarouge, et de les transmettre rapidement. Ils peuvent également réaliser des photos stéréoscopiques en 3D. Les prises de vues, en haute résolution, sont comparables à celles prises par des moyens aéroportés traditionnels selon l’état major.
A partir de 2030, c’est une nouvelle constellation de satellites qui prendra le relais, IRIS (Instrument de Renseignement et d’Imagerie Spatiale).
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