Alors que Boeing ouvre une deuxième ligne de production pour son 787 à Charleston, le carnet de commandes pour la famille Dreamliner continue de s’étoffer. Boeing envisage de passer de 4 à 10 Dreamliner par mois tout en améliorant encore la famille des 787. Aerobuzz.de a rencontré le vice-président marketing de Boeing à Charleston.
Ces deux dernières années, les commandes de monocouloirs ont dominé le marché. En ce qui concerne les commandes d’avions « wide body », les compagnies aériennes ont fait preuve d’une retenue remarquable face à la pandémie du COVID-19. Mais depuis le début 2023, les commandes de wide body reviennent en force et le salon du Bourget (19-25 juin 2023) devrait connaître quelques commandes supplémentaires.
La flotte de la compagnie aérienne Air Niugini, basée à Port Morseby, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, se compose principalement d’avions destinés au trafic régional. Seuls deux Boeing 767-300ER permettent des vols long-courriers. La compagnie aérienne souhaite augmenter ses capacités long-courriers et a commandé deux 787-8 Dreamliner à Boeing. Avec son rayon d’action de 7.300 miles nautiques (13.530 kilomètres), ce modèle peut atteindre toutes les métropoles importantes d’Australie, d’Asie et de Nouvelle-Zélande sans escale au départ de Port Moresby.
Avec cette annonce, Boeing totalise désormais plus de 250 commandes pour la famille Boeing 787 au cours des six derniers mois. Soit le plus grand nombre jamais enregistré dans l’histoire du programme Dreamliner sur une période de six mois, a déclaré Darren Hulst, vice-président du marketing commercial chez Boeing, lors d’un point de presse à Charleston, en Caroline du Sud, auquel Aerobuzz a participé.
Parmi les clients qui ont commandé le 787 au cours des derniers mois, on trouve notamment United Airlines, Air India, le groupe Lufthansa, Saudia, Riyadh Air, China Airlines parmi d’autres. Au total, Boeing a reçu 1.615 commandes fermes pour la famille 787.
En 2022, l’avionneur nord-américain a concentré la production du Boeing 787 à Charleston et a fermé ses lignes de production des 787-8 et 787-9 à Everett, dans l’État de Washington. À Charleston, Boeing exploite pour l’instant une seule chaîne d’assemblage final pour le 787 et travaille à la mise en place d’une deuxième chaîne.
« Actuellement, Boeing produit quatre 787 par mois et veut augmenter ce rythme de production à dix par mois, ce qui sera rendu possible par l’ouverture de la deuxième ligne d’assemblage final à Charleston », a déclaré Lane Ballard, vice-président en charge du 787 et directeur général de l’usine de Charleston. Au plus fort de la production du 787, avant la pandémie mondiale de COVID-19, Boeing avait produit jusqu’à 14 Dreamliner par an sur les chaînes de production d’Everett et de Charleston.
La deuxième ligne d’assemblage final du 787 sera installée dans le même bâtiment que la première. Elle devrait être opérationnelle en 2024. L’espace prévu à cet effet est actuellement occupé par des 787 qui ont été assemblés mais qui n’ont pas pu être livrés à cause de défauts de fabrication mis en évidence. Ils sont actuellement soumis à un protocole stricte d’inspections dans le cadre d’une procédure complexe (Join Verification) avant d’être plus tard remis aux clients. Selon Ballard, Boeing a encore 90 Dreamliner en attente, qui doivent être contrôlés individuellement avant leur livraison.
L’avionneur effectue la Join Verification non seulement à Charleston, mais aussi à Everett, sur la ligne de production du 787 qui a été arrêtée. Après la mise en place de la deuxième ligne d’assemblage final à Charleston, les Dreamliner qui n’ont pas encore été vérifiés seront soumis à la procédure à Everett.
D’après Darren Hulst, Boeing travaille à améliorer la famille 787. Ainsi, le 787-9 gagnera 310 miles nautiques (574 kilomètres) d’autonomie ou 4,6 tonnes de charge utile supplémentaires. Le 787-10 devrait quant à lui gagner 430 miles nautiques (796 kilomètres) de distance franchissable ou 6,4 tonnes de charge utile. « Cela ne nécessite pas de grandes modifications structurelles et on a pu trouver de l’espace pour le carburant supplémentaire », a précisé Darren Hulst.
Enfin, en guise de conclusion, le vice-président marketing et commercial de Boeing a ajouté que le 787-10 pouvait transporter 15% de fret de plus que l’A350-900 et qu’il était le remplaçant idéal du 777-200ER.
Korean Air donne une nouvelle vie à ses uniformes de mécaniciens en fin de service… Read More
Le Junkers A50 Junior et le A50 Heritage allient à la fois modernité et tradition.… Read More
Pour communiquer avec ses sous-marins, l'U.S. Navy a besoin d'avions capables d'établir la liaison grâce… Read More
2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands… Read More
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More