À l’occasion de la publication la semaine prochaine de ses résultats financiers trimestriels, Boeing fournira des informations supplémentaires concernant les efforts déployés pour remettre le 737 MAX en service en toute sécurité. © Boeing
Boeing, qui a réduit sa cadence de production du 737MAX, peine à stocker les 42 exemplaires sortant chaque mois de son usine de Renton. Un problème similaire rencontré par les compagnies aériennes clientes avec les 387 exemplaires cloués au sol depuis mars 2019.
Les capacités de stockage de l’avionneur américain dans son usine de Renton n’étant pas extensibles, il se pose depuis plusieurs mois la question du stockage des appareils neufs produits tous les jours. Selon des sources Boeing, les parkings limitrophes à l’usine permettraient de stocker une centaine d’appareils. Des capacités largement dépassées puisqu’elles représentent l’équivalent de deux mois de production. « Les appareils sont stockés dans le moindre espace disponible, y compris sur des parkings pour voitures« , rapporte la chaîne de télévision locale de Seattle, King 5.
Bien que le 737MAX soit toujours interdit de vols commerciaux, Boeing a reçu l’autorisation de la FAA de convoyer les exemplaires finis vers d’autres sites. Une quarantaine d’appareils ont ainsi été stockés sur l’aéroport de San Antonio, au Texas. Pour autant, l’avionneur a confié à l’AFP récemment qu’il cherchait toujours de nouvelles capacités de stockage pour accueillir de nouveaux 737MAX. L’objectif de Boeing, en maintenant la cadence de production à 42 exemplaires mensuels (contre 52 avant l’arrêt des vols), est de garantir ses achats auprès des fournisseurs. Une chaîne industrielle difficilement débrayable, au vu du nombre de sous-traitants dont une trentaine Français. A 42 exemplaires par mois, les emplois peuvent également être maintenus à leur niveau actuel. 430 Boeing 737 MAX auront été fabriqués d’ici la fin de l’année. L’équivalent de 840.000 m2 en termes de capacités de stockage seraient nécessaires.
Le problème du stockage se pose également pour les compagnies qui n’ont plus l’autorisation d’exploiter commercialement leur flotte de 737MAX. L’objectif pour leurs équipes techniques est de ralentir le vieillissement de leurs machines clouées au sol. Il s’agit d’un phénomène qui impacte tous les aéronefs même lorsqu’ils ne volent pas une fois soumis à certaines conditions climatiques de températures et d’humidité. A défaut de hangars à hygrométrie contrôlée pouvant accueillir la flotte mondiale de 737MAX, les compagnies clientes font migrer leurs aéronefs vers des régions où les conditions climatiques plus chaudes et moins humides sont propices à la conservation des avions.
L’une de ces aires de stockage a récemment été découverte dans le sud de la Californie, sur le tarmac de l’aéroport de logistique de Victorville. 34 avions appartenant à la compagnie Southwest Airlines y sont stationnés, en attendant leur remise en service. De son côté, Air Canada a annoncé « vouloir relocaliser ses appareils dans un climat chaud et sec que l’on retrouve dans le désert », sans préciser les lieux étudiés pour l’instant. De son côté, WestJet, la low-cost Canadienne, entend garder 12 de ses 13 737 MAX au Canada, selon le magazine économique Américain Forbes. Pour les conserver en bon état, leurs moteurs, leurs groupes auxiliaires de puissance (APU) et leurs ordinateurs sont démarrés une fois par semaine. Un casse-tête logistique pour tous les opérateurs de 737MAX s’annonce…
En début de semaine, la FAA (Federal Aviation Administration) a indiqué qu’il n’y avait encore aucune date de déterminée pour la remise en vol des 737MAX. Elle a également précisé qu’il n’y aurait pas une levée simultanée de l’interdiction de vol ; chaque autorité de l’aviation civile prendrait sa décision à son rythme. Pour mémoire, la FAA a été la dernière à interdire le 737MAX de vol, et l’EASA, Transport Canada et les autres ne l’ont pas oublié.
Jean-François Bourgain
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Pardon de ne pas être davantage voyeuriste, ni sectaire. Je visionne YouTube, là où on trouve tout, y compris la TV du "Bang La Dèche".
Cette situation met en lumière l'Industrie Aéro dans une partie moins sexy, la graisse, les machines, la logistique...
Et ça fonctionne si bien qu'on en oublie la taille des moyens mis en oeuvre et le poids des décisions à prendre chaque jour dans les postes clés du transport aérien.
Comme au stade jadis, on adore hurler très fort via les réseaux, juger, arbitrer à la place de...
Comm d'hab, j'ai envie de dire : "le fair play s'apprend et ce serait vraiment trop cool que les agités du clavier nous montrent toute l'étendue de leurs talents, hors clavier".
Nous avons de la chance, "tout va bien chez nous,..." nous pouvons tous l'apprécier.
Tout le monde sait que plus de cent appareils ont été convoyés à Moses Lake. Regardez la TV Américaine.
Tout le monde - 1... Mes confuses, mais je n'ai pas la télévision américaine ;-)