Le constructeur aéronautique chinois Jiaolong travaille actuellement sur le projet d’un bombardier d’eau capable d’empoter 20 tonnes d’eau et de retardant. Il s’agit de répondre à un besoin national. Jiaolong entend également se positionner sur ce marché de niche.
Au moment où d’inquiétants incendies de forêt font rage en Australie et en Californie, les « bombardiers d’eau » se rappellent à notre attention : ils constituent, en effet, le moyen de lutte le plus efficace contre les ravages des flammes, à condition d’être associés à des mesures préventives solides. A son tour, la Chine choisit cette voie en mettant en chantier un gros amphibie capable d’emporter 20 tonnes d’eau et de retardant.
Il est développé par Jiaolong, dans une discrétion bien chinoise, et cela bien que ce constructeur –qui ne figure pas parmi les plus connus- caresse apparemment l’espoir d’obtenir des clients sur des marchés étrangers. Aussi imagine-t-on qu’il sera tôt ou tard pris en considération par la Sécurité civile française dont les CL-415 sont maintenant vieillissants.
Quadriturbopropulseur, le nouveau venu afficherait une masse maximale au décollage de 48 tonnes et volerait en croisière à 555 km/h, d’après China News Service. En revanche, on est en droit de s’étonner de la mise en évidence d’une distance franchissable de 5.300 km sans intérêt par rapport aux missions envisagées, si ce n’est en convoyage. Il est vrai que Jiaolong cherche à élargir l’éventail des possibilités opérationnelles de son avion et prévoit notamment une configuration dotée d’une cinquantaine de sièges, sans que l’on sache quelles pourrait en être l’utilisation. Si ce n’est, peut-être, l’acheminement de soldats du feu vers des zones sinistrées.
Jiaolong témoigne d’un grand réalisme en laissant entendre que son amphibie, quels que soient ses attraits, répond au mieux à un marché de niche, soit une demande estimée à une soixantaine d’exemplaires. Sans que l’on sache, pour l’instant, si des commandes étrangères s’ajouteraient à cet objectif commercial.
Reste à savoir sur la base de quels critères les Chinois voient l’avenir un tel bombardier d’eau. En effet, des études récentes, notamment celles conduites par Airbus Military, permettent d’entrevoir une demande croissante à travers le monde, à laquelle s’intéresse de près l’avionneur européen. C’est ainsi qu’il a mis au point une adaptation bombardier d’eau du C295, aux capacités beaucoup plus modestes que celles du Jiaolong ou encore du Beriev Be-200 déjà présenté en France.
On retiendra aussi que la Chine, malgré les difficultés qu’elle rencontre dans le développement de l’ARJ21 et celui du Comac 919, n’hésite pas à multiplier les initiatives, prenant ainsi le risque de se disperser. A moins, bien sûr, que les observateurs occidentaux, en mal d’informations suffisamment détaillées, ne sous-estiment le potentiel de ce nouvel intervenant très ambitieux.
Pierre Sparaco
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Le chinois Jiaolong s’engage dans un programme de gros bombardier d’eau
si le C295 n'est pas suffisant, on peut sans doute voir du coté de A 400 M
de là à concevoir ( ce qui coûte une fortune ) un appareil spécifique qui servira une fois tous les 10 ans et à conditions de se trouver au bon endroit au bon moment....on peut rêver, la sécurité à 100 % , c'est du rêve, malheureusement, on n'a pas ( ou plus ) les moyens de rêver !
Le chinois Jiaolong s’engage dans un programme de gros bombardier d’eau
il serait intéréssant d'avoir une prévision correcte concernant l' utilisation des C 295, qui ont l' avantage d'exister et être relativement économiques , on peut se poser des questions sur l 'intérêt d ' un très gros appareil dont l' utilité n'est pas toujours prouvée mais dont le prix de l' heure est connu !
pour le convoyage, ce devrait être ou du carburant, ou de l' eau plus retardant, dans des réservoirs séparés bien entendu, mais en charge utile, il n' y a pas besoin d'avoir l' un plus l' autre.
Le chinois Jiaolong s’engage dans un programme de gros bombardier d’eau
Un très gros appareil a toute raison d'être compte tenu des missions qui peuvent lui être attribuées.
Comme je le disais, il peut servir pour le SAR (à l'instar du Be-200) ou bien être très utile dans le cas de catastrophes naturelles (séismes, raz-de-marée, inondations, etc.) après lesquelles les pistes d'atterrissage ne sont généralement pas praticables.
Je pense que les chinois voient là l'occasion de faire un appareil multi-missions, ce qui reste toujours plus économique que de multiplier des appareils pour des missions différentes.
Le chinois Jiaolong s’engage dans un programme de gros bombardier d’eau
Les incendies sont une plaie difficile à contrer. Faites un petit brulis chez vous et arrosez-le pour tenter de l'éteindre. Ce n'est qu'en diminuant la température des braises à l'arrière du front de flammes que l'on arrive à un résultat positif rapidement. Vaporiser de l'eau en amont de celui-ci, sur la partie non brulée, ne sert pas à grande chose. Quand on a compris ça, ça va beaucoup mieux... Rien ne vaut la modélisation à petite échelle.
Le chinois Jiaolong s’engage dans un programme de gros bombardier d’eau
Les 5300km d'autonomie peuvent servir à de la SAR en haute mer, à l'instar du BE-200
Le chinois Jiaolong s’engage dans un programme de gros bombardier d’eau
5300 km, de quoi, "non officiellement" bien sur, remplacer les vieillissant SH-5. Je suis curieux de connaître quel turboprop ils envisageront de monter sur cette bestiole.
Le chinois Jiaolong s’engage dans un programme de gros bombardier d’eau
L'idée semble bonne, les chinois ont de bonnes idées, des idées d'autant plus pertinentes qu'elles proviennent souvent d'autres pays....cet avion a un petit air de ressemblance avec le SHIN MEIWA japonais non?
on peut aussi envisager un dérivé pour la patrouille maritime lointaine ....l'autonomie prend alors tout son sens....
Le chinois Jiaolong s’engage dans un programme de gros bombardier d’eau
Entièrement d'accord. Dommage pour nos industries... On a un réel savoir faire en la matière pourtant. Au vu des conditions climatiques de plus en plus incertaines, les Chinois ont vu juste.