Le constructeur américain Hawker Beechcraft en faillite est en passe d’être sauvé par un investisseur chinois prêt à racheter le département aviation générale et aviation d’affaires.
D’ici quelques semaines, le King Air pourrait devenir l’un des fleurons de l’industrie aéronautique… chinoise. L’Amérique n’a plus les moyens de continuer à produire l’un de ses plus emblématiques avions. Hawker Beechcraft est dans le rouge depuis des années et sa situation financière s’est aggravée ces derniers mois avec l’affichage de pertes atteignant 2,55 milliards de dollars. La seule offre sérieuse est venue de Pékin, de Superior Aviation Beijing.
Cette société chinoise détenue à 60% par des privés et à 40% par un fonds d’investissements de la ville de Pékin a choisi de se positionner sur le marché de l’aviation générale. Pour gagner du temps, la technique est connue. Pour celui qui dispose des liquidités nécessaires, mieux vaut racheter un savoir-faire et un catalogue reconnus que de chercher à les développer.
Pour Superior Aviation Beijing qui est encore un acteur de second plan, la prise de contrôle à moindre coût d’un des grands noms de l’industrie aéronautique américaine (donc mondiale) est une opportunité à saisir. Il a précédemment racheté, au Texas, une entreprise de pièces détachées aéronautiques et une société d’hélicoptères.
Pour 1,79 milliards de dollars, Superior Aviation Beijing s’offre les gammes des avions à piston (Bonanza, Baron), des turbopropulseurs (King Air) et des jets d’affaires (Hawker, Premier). Elle renonce à la gamme militaire composée de l’avion d’entraînement T-6 et de sa version attaque AT-6.
Le repreneur assure vouloir maintenir la production aux USA. Hawker-Beechcraft et Superior Aviation Beijing se donnent 45 jours pour verrouiller un accord définitif. En attendant, l’investisseur chinois se dit prêt à injecter des fonds pour relancer l’activité du constructeur américain.
A travers le rachat d’entreprises en mal de capitaux (Continental Motors, Cirrus Aircraft, Hawker-Beechcraft, etc) et la mise en place d’accords de production (Cessna), la Chine est en train de se constituer une industrie aéronautique à bon compte, d’autant que le retour sur investissements devrait être rapide. Sur les 10 à 15 ans à venir, l’aviation générale devrait se développer en Chine au rythme de 10% par an.
Gil Roy
Un hélicoptère Fennec de l'armée de l'Air et de l'Espace connait un atterrissage dur au… Read More
New Glenn, le lanceur géant partiellement réutilisable de Jeff Bezos et Blue Origin, a finalement… Read More
Lockheed Martin a livré 10 hélicoptères S-70i Black Hawk en 2024 au ministère philippin de… Read More
Honeywell et NXP Semiconductors N.V. ont annoncé au CES 2025 de Las Vegas (7-10 janvier… Read More
La compagnie aérienne nationale Air India veut "anticiper une pénurie de pilotes". Pour se préparer,… Read More
Hartzell Propeller a commercialisé l'hélice tripale Voyager, en aluminium, en 2019. Spécialement conçue pour les… Read More
View Comments
Le chinois Superior Aviation Beijing Co s'offre Hawker-Beechcraft
une petite question = à votre avis, comment la Chine fait-elle pour disposer de capitaux ?
n'avez-vous pas l' impression que si on employait - chez nous - les mêmes méthodes, il y aurait des grincement de dents..et des greves ?
qui accepte ces méthodes pour " remonter " notre pays ?
j'ai demandé au conseil minicipal de ma ville de réduire de 30 % sa rémunération ( qui est actuellement au maximum ) j'ai eu droit à un refus catégorique;
Faudra t-il attendre que les Chinois nous l' impose ? sous une autre forme qui risque de déplaire, mais il sera trop tard.
après la guerre " tout court " si nous ne faisons rien, il faut s'attendre à la guerre économique, qui, pour ceux qui sont plus ou moins aveugle, est déjà en route...et ce n'est qu'un début !
à chaucun de ( bien ) réfléchir ! l'avenir se construit, il ne se trouve pas dans une pochette surprise !
et pour les vacances, cela risque un jour de revenir au " circulez, il n' y a rien à voir "
Le chinois Superior Aviation Beijing Co s'offre Hawker-Beechcraft
La remarque est simpliste mais finalement heureusement que nous avons encore la Chine pour nous tirer d'affaires...