L'année 2025 est une année à lourds enjeux pour le CNES. © F. Marsaly
Tenue le lendemain de la cérémonie d’investiture de Donald Trump, marquée de déclarations spectaculaires concernant le futur de la conquête spatiale, la cérémonie des vœux de Lionel Suchet, Président du CNES, revêtait donc une importance particulière puisque 2025 s’annonce comme une année cruciale pour l’espace européen et son avenir.
Lionel Suchet débuta son allocution par un lapsus : « l’investiture d’Elon Muuu.. pardon, Donald Trump ». Preuve que pour le Président du CNES, l’implication du nabab du « newspace » dans la politique US risque de bouleverser le domaine. Et même si les accords de coopérations internationales entre la France, l’Europe et la NASA ne sont pas remis en question, les évolutions qui vont être données de l’autre côté de l’Atlantique ne seront pas sans conséquences en Europe. Et ce, d’autant plus que la situation politique française augmente l’incertitude. Ainsi, le budget du CNES, qui tourne autour de 3 milliards d’Euros, n’a pas encore été voté. En conséquence logique, l’impact d’éventuelles baisses sur les programmes n’est pas encore connu.
2024 a été marqué par le premier vol d’essai d’Ariane 6, globalement réussi. Le premier vol opérationnel devrait donc intervenir dans la seconde moitié du mois de février. La fusée Vega C va aussi redonner une capacité que l’Europe avait perdu temporairement. Le CNES s’investit aussi dans des projets de nano-capteurs, de constellations (Iris Carré), de micro ou mini-lanceurs, de ballons manoeuvrants. Ces derniers pourraient avoir des applications militaires comme civiles mais en dépit de ces expérimentation, le retard de l’Europe sur ses concurrents semble patent.
Un des gros chantier du CNES est celui du réaménagement du centre de tir de Kourou qui a été ralenti par des paramètres de préservation de la faune mais aussi par les saisons humides qui ne permettent pas d’y travailler. Ces travaux vont s’accompagner d’une réorganisation globale du site afin d’augmenter sa souplesse de fonctionnement et donc son efficacité.
De même le volet décarbonation n’est pas oublié car à terme le site pourra fonctionner à 90% en énergie renouvelable (solaire et H2). Le CNES va d’ailleurs publier dans le cours de l’année sa feuille de route pour sa décarbonation globale sachant que le plan de sobriété déjà mis en place a permis d’obtenir -10% d’énergie consommée en moins depuis 2019 et -13% de gaz à effet de serre depuis la même date alors que l’activité a progressé.
Parmi les gros dossiers figure la conception du futur « gros » moteur, capable de développer 3000 kn quand Vulcain n’en fait que 1400 kn. Un démonstrateur à échelle réduite devrait fonctionner d’ici 2027 et plusieurs entreprises et startup sont déjà à l’œuvre.
En fin d’année, en novembre, va se dérouler le conseil ministériel de l’ESA à Brême qui va permettre de donner les grandes orientations stratégiques de l’espace européen pour les années à venir. 2025, année Bourget où le CNES exposera selon un nouveau dispositif, sera donc une année charnière dans un univers spatial toujours plus concurrentiel et où l’Europe ne doit pas perdre ses objectifs de souveraineté stratégique.
A noter que le spatial sera en vedette du salon du Bourget 2025.
Joly Airlines, basée à Tshwane en Afrique du Sud, vient de signer une lettre d'Intention… Read More
GE Aerospace a annoncé que son turbopropulseur Catalyst, fabriqué en Europe, a été certifié par… Read More
Depuis 2021, la FAA américaine accélère la publication de décrets et la délivrance d'autorisations visant… Read More
Célèbre par sa longue carrière de chanteur, Herbert Léonard avait réussi à se faire une… Read More
La Reno Air Racing Association a posé la première pierre de la première tribune sur… Read More
© Vincent / Aerobuzz.fr Les dernières infos font craindre le pire pour Lilium. Les 200… Read More
This website uses cookies.