Le Centre Aérospatial Allemand (DLR) de Göttingen teste actuellement deux conceptions nouvelles d’ailes dans le cadre du projet Européen FLEXOP. L’objectif principal étant une réduction de masse et de consommation grâce à ces voilures d’un genre nouveau.
Le projet FLEXOP, dans lequel des organismes de recherche de six pays Européens sont investis, s’est fixé pour objectif d’étudier de nouvelles possibilités dans la conception des ailes. Les chercheurs ont ainsi conçu deux variantes différentes qui promettent, selon eux, une réduction de masse importante et donc de la consommation de l’aéronef qui en serait équipé.
La première conception innovante d’aile est « l’aile flottante » conçue par l’Université Technique de Munich. Cette aile en fibre de verre est délibérément conçue pour être placée dans un état dit de « fluttering« . Ainsi, selon les ingénieurs du projet, « un système de contrôle de vol adapté est destiné à empêcher qu’un tel état critique se produise et les volets les plus extérieurs situés sur le bord de fuite de l’aile sont contrôlés pour agir comme amortisseurs« . Selon eux, une telle technologie d’aile pourrait dans l’avenir permettre de transporter 20% de fret en plus ou de faire économiser 7% de carburant.
L’autre conception d’aile à l’essai, « l’aile aéroélastique« , a été développée par le DLR en collaboration avec l’Université de Delft, basée aux Pays Bas. Bien qu’elle soit également construite à l’aide de composites renforcés en fibre de carbone, elle a des propriétés spéciales. «Sous la charge, la nouvelle aile ne se plie pas seulement, elle se tord aussi beaucoup plus que les ailes utilisées de nos jours », explique Yves Govers, directeur des essais de DLR. De plus, elle serait tout aussi stable qu’une aile classique. Elle afficherait également une masse 20 % inférieure en comparaison aux ailes qui équipent les avions de ligne actuels les plus modernes. Là aussi, des réductions de la consommation sont avancées.
Pour ces 2 prototypes d’ailes, des essais vibratoires au sol ont d’ores et déjà été réalisés pour démontrer les capacités de « flottement« . Très prochainement (au cours du second semestre 2019, selon le calendrier annoncé), les modèles d’ailes devraient être également testés en vol à Oberpfaffenhofen.
Jean-François Bourgain
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Bonjour à tous
Je suppose que le contrôle des déformations de ces ailes sera basé sur les études mises en œuvre avec un certain succès sur le 737 Max .......
La rentabilité d'une machine devenant le critère principal , loin devant la sécurité , bientôt sa stabilité reposera principalement sur des calculateurs "Made in China" pas chers , des sondes pouvant tomber en panne et des programmes pouvant contenir des bugs ! Tous aux abris !
Salutations
Recherches à prendre très au sérieux. Quand on voit ce que les allemands ont apporté en matière d'aérodynamique... Voir tous les planeurs issus de ces instituts que sont les "Akaflieg"...
Tout à fait d accord avec vous sur l importance des Akafliegs. Le stand des Akafliegs au dernier salon de Friederishafen était particulièrement instructif à cet égard.
Côté français l ONERA et les universités devraient s en inspirer.
Ses ailes ne flottaient pas ou ne se tortillaient pas, mais les systemes experimentaux, absorbeurs de rafales de Roland Payen étaient 'ils loins des techniques évoqués dans cet article ?
René Hirsch,
"Recherches théoriques et expérimentales sur les moyens de soustraire un avion aux accélérations que peuvent engendrer les perturbations atmosphériques".
Rendons à Jules ce qui est à César.....