Bombardier affiche une perte de 4,6 milliards de dollars au troisième trimestre 2015. Le gouvernement du Québec investit 1 milliard de dollars dans le programme C Series pour permettre au constructeur canadien d’assurer les débuts commerciaux de sa nouvelle famille d’avions de transport.
Le gouvernement du Québec vient d’envoyer une bouée au fleuron de son économie provinciale pour éviter la noyade. Il tente de le maintenir à flot au moment où la publication des résultats trimestriels met en lumière la gravité de la situation du constructeur canadien. Au troisième trimestre 2015, Bombardier a réalisé un chiffre d’affaires de 4,1 Md$ contre 4,9 Md$ au troisième trimestre 2014. Il accuse surtout une perte de 4,6 Md$ contre un bénéfice de 171 M$ au 3T14.
Suite au récent refus d’Airbus d’apporter son soutien au programme C Series, le gouvernement québécois est apparu comme l’ultime recours. Bombardier et le Québec (par l’intermédiaire d’Investissement Québec) ont créé une société en commandite dans laquelle ont été transférés les actifs, passifs et obligations du programme d’avions C Series. Ils en possèdent respectivement 50,5% et 49,5 %. Le produit de l’investissement sera entièrement affecté au fonds de roulement du programme. L’investissement d’1 Md$ du gouvernement québécois prévoit un engagement de continuité aux termes duquel Bombardier doit conserver dans la province de Québec, pendant une période de 20 ans, le siège social stratégique, financier et opérationnel, les activités de fabrication et les services d’ingénierie, les services partagés ainsi que les politiques, pratiques et plans d’investissement en matière de recherche et développement de la société en commandite nouvellement constituée, dans chaque cas, en ce qui concerne la conception, la fabrication et la commercialisation des biréacteurs CS100 et CS300 ainsi que le service après-vente de ces biréacteurs et Bombardier doit exploiter les installations situées à Mirabel à cette fin.
Ce sauvetage intervient alors que Bombardier annonce la certification du CS100 avant fin 2015. Celle du CS300 devrait suivre six mois plus tard. Outre un important dépassement budgétaire, le programme CSeries accuse près de trois ans de retard. Au moment du salon du Bourget, Bombardier faisait état de 603 commandes et engagements, dont seulement 243 fermes. Malgré le soutien du gouvernement québécois, la partie est loin d’être gagnée. Sur ce créneau des avions de transport de 100 à 150 sièges, la concurrence est importante.
Gil Roy
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Le gouvernement du Québec vole au secours du C Series de Bombardier
Dornier, Bombardier, difficile depuis 20 ans de se faire une sa place entre les deux super géants que sont Airbus et Boeing... Embraer ne s'est pas risqué à concurrencer le segment des monocouloirs type A320 B737 et cherche d'autres voies de croissance dans les petits jets et le transport militaire. Sage.
Le gouvernement du Québec vole au secours du C Series de Bombardier
Ben... il a raison ; les avions modernes sont tous sur la même formule ,et les différences portent sur la techno ,surtout côté moteurs : le plus bel exemple serait le dernier Dassault ,qui bloque justement par son nouveau moteur ... alors qu'il avait fallu cinq ans de mystère total ... pour accoucher de la même formule qu'avant ,améliorée certes , mais surtout grâce à sa propulsion, je pense .
Exact ?