Le monocouloir à hydrogène Gullhyver. © Onera
Au salon du Bourget, l’ONERA (Office national d’études et de recherches aérospatiales) a dévoilé une nouvelle étude de monocouloir à hydrogène, le Gullhyver. Plus encore que ce nouveau projet, montrant l’implication de l’Onera dans la décarbonation de l’aérien, ce sont les résultats économiques de l’institution qui sont évocateurs.
Le Gullhyver aurait sans doute beaucoup plu à MM. Hurel et Dubois, partisans des ailes à grands allongement dans les années 50. Il préfigure ce que pourront être les monocouloirs à hydrogène, capables d’emporter 220 passagers sur 4400 nautiques et disposant d’une motorisation « Open Fan » avec une aube mobile et un redresseur de flux, fixe, juste en arrière. Selon l’ONERA, une telle configuration nécessiterait 15% d’énergie en moins par rapport à un A321, zéro carbone qui plus est. D’autres projets défense comme l’Espadon, avion de combat hypersonique capable d’atteindre Mach 5 ou le Superman, classe Mach 2.5 sont également en travaux et serviront aux projets NGF/SCAF.
L’activité de l’ONERA est de plus en plus intense, ce dont tout le monde se félicite. Les 8 souffleries ont généré quelques 30 millions d’euros de commandes en 2022, ce qui est un record depuis 2009. Cette activité est boostée par plusieurs programmes militaires importants, notamment étrangers puisque la qualité du travail de l’ONERA a été officiellement saluée par les autorités coréennes pour le programme KF-21. Les nombreux projets de décarbonation de l’aérien qui nécessitent d’énormes travaux d’essais participent aussi à ce regain d’activité.
Cette activité se traduit dans les chiffres généraux publiés par l’ONERA qui voit ainsi son budget progresser de 256 millions € en 2021 à 277 millions en 2022 et atteindre ainsi 289 millions en 2023. En 2022, le résultat net a été de 14,4 millions avec 162,9 millions de prises de commandes. La répartition de l’activité est à 50% pour l’industrie de défense, 36 % pour l’aéronautique, 10 % pour le spatial. Restent 4% de valorisation qui comprennent certains droits et redevances. Ainsi on apprend que sur chaque H160 vendus, 7000 € de redevance reviennent à l’ONERA, une goutte d’eau, certes, mais signe aussi de l’intérêt concret des travaux de cet organisme de recherche.
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Gullhyver, Espadon et Superman... Le salon du Bourget a en effet été bouleversé par les annonces de l'ONERA que l'on retrouvera au prochain salon de la BD avec toujours de très beaux dessins et un hommage remarqué à Edgar P. Jacobs.